Lutte anti-piratage : des faux gendarmes sévissent sur le Net

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L’attaque informatique est originale : un message présumé de la gendarmerie cible des présumés pirates, avec une arnaque à la clé. La peur du faux gendarme sera-t-elle plus forte que l’envie de télécharger ?

C’est une attaque mi-informatique mi-psychologique que l’on voit débouler sur les ordinateurs en France.

Un virus informatique se fait passer pour la gendarmerie et s’en prend aux présumés pirates du Net qui procèdent à des téléchargements illégaux.

Lorsqu’un internaute est infecté par le virus et se rend sur un site de streaming illégal, il risque de voir afficher sur son écran un message estampillé du logo de la gendarmerie avec mention de l’adresse IP, l’OS et le nom de son FAI.

« Votre ordinateur a été bloqué en violation de la loi Française », peut-on lire en guise d’avertissement.

L’arnaque n’a pas de limite pour déstabiliser l’internaute devant son ordinateur.

Dans le message, il lui est même reproché d’enregistrer et de transmettre des images pédopornographiques.

Pour que l’ordinateur soit « débloqué », la personne doit accepter de payer une « amende » de 200 euros.

C’est bien sûr une arnaque, souligne Le Parisien.

Le faux message affiché par le virus. Source : Le Parisien.

« La gendarmerie ne s’adresse pas aux citoyens en leur envoyant des messages par Internet. Et encore moins pour leur demander d’effectuer un quelconque paiement », déclare Eric Freyssinet, chef de la division de lutte contre la cyber-criminalité de la gendarmerie nationale, interrogé par le quotidien.

L’officier semble penser que le virus utilise une faille du lecteur Flash ou du navigateur. Il recommande donc de garder ces logiciels à jour pour éviter les problèmes.

Coïncidence ? Vendredi 9 décembre, Claude Guéant s’est rendu au groupement de gendarmerie départementale du Pas-de-Calais (GGD 62) à Arras.

Le ministre de l’Intérieur a assisté à une démonstration axée autour… de la cybercriminalité.

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