Micro-blogging : Identi.ca entend s’imposer avec du libre

Mobilité

Une nouvelle plate-forme « à la Twitter » vient de naître au Canada. Elle mise sur l’open source pour asseoir sa présence sur la Toile.

On le sait, le micro-blogging a la cote. Twitter est de loin la plus connue des plateformes autorisant la diffusion de petits messages de 140 caractères mais elle agace actuellement par son instabilité et ses interruptions à répétition. D’autres plateformes s’installent régulièrement sur ce créneau, dont Tumblr, Pownce et Jaiku, qui a été repris par Google fin 2007. Désormais, c’est Identi.ca qui entre en lice, trompetant une différence basée sur l’usage de logiciels open source.

Lancé début juillet par la société québécoise Control Yourself, Identi.ca se définit comme un service de micro-blogging « ouvert ». Qu’est-ce que cela change ? Tout d’abord, sa plate-forme logicielle (Laconica) est publiée sous licence open source, en l’occurrence Affero (une licence basée sur la GPL v3 dédiée aux applications Web). Ce qui signifie, selon Control Yourself, qu’elle est sous le contrôle des utilisateurs. Lesquels peuvent se l’approprier, voire l’héberger sur leurs propres serveurs.

Elle exploite ensuite plusieurs environnements de programmation « ouverts », à savoir PHP (pour PHP Hypertext Preprocessor), PEAR (pour PHP Extension and Application Repository) et XMPP (pour eXtensible Messaging and Presence Protocol).

Interopérabilité

Enfin, Control Yourself espère promouvoir OpenMicroBlogging, une « spécification » ouverte – de sa conception – pour l’interopérabilité des messages entre plateformes. Reste à voir si les acteurs dominants répondront à son appel et suivront le même mouvement.

On peut se demander également si les internautes trouveront un bénéfice à cette énième plateforme, qui s’avère pour l’heure d’un usage très fluide et rapide. Il lui faudra incontestablement pour cela encore surmonter quelques défauts de jeunesse, comme l’impossibilité d’envoyer des messages par SMS ou de traduire des liens hypertextes en URL simplifiées (via TinyURL, par exemple).