Micro-nanotechnologies : Christian Estrosi veut constituer une filière puissante en France

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Le ministre de l’Industrie Christian Estrosi prévoit un plan dans une fourchette 1 à 2 milliards d’euros dans le domaine des micro-nanotechnologies.

La France, toujours une terre d’accueil des semi-conducteurs ?

Dans l’édition des Echos (datée du 4 juin), Christian Estrosi, ministre de l’Industrie, a dévoilé un plan « d’un à deux milliards d’euros sur cinq ans, dont plusieurs centaines de millions de fonds publics », pour soutenir cette industrie.

Le représentant du gouvernement se montre volontariste dans le domaine de la micro-nanotechnologie qui touche des domaines comme l’aéronautique et les télécoms.

« Mon objectif est que la France devienne l’un des cinq pays leaders du secteur, avec les Etats-Unis, la Corée ou Taïwan », ajoute-t-il.

Christian Estrosi compte s’appuyer sur le volant numérique disponible dans le cadre du grand emprunt pour pousser ce projet « stratégique ». Une consultation publique sera ouverte rapidement. Les appels à projet pourraient être lancés « d’ici l’été ».

Sur le marché des micro-processeurs, il existe en Europe quelques entreprises majeures comme ST Microelectronics, ARM (conception), ASML (lithographie) ou Silitronic (plaquettes de silicium) ainsi que plusieurs centaines de PME, selon une récente note du Centre d’analyse stratégique rattaché au secrétariat d’Etat de la Prospective et du développement de l’économie numérique.

« Mais leur poids relatif s’amenuise et la tendance à la recherche fabless se renforce », peut-on lire.

Ce secteur est tenu par quelques grands constructeurs américains (Intel et AMD), en concurrence depuis peu avec des entreprise asiatiques (Chine, Taïwan).

En France, le secteur des semi-conducteurs a diminué de 16% en 2009 (3,4 milliards d’euros). Des spécialistes comme Freescale, Altis, Atmel ou NXP ont procédé à des restructurations de leurs activités dans l’Hexagone.