Microsoft accentue la pression pour boucler le rachat de Yahoo

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L’éditeur accorde trois semaines au conseil d’administration de Yahoo pour accepter l’offre. Sinon, il passera directement par les actionnaires.

Microsoft montre des signes d’impatience dans sa tentative de rachat de Yahoo. Deux mois après avoir communiqué son offre initiale d’un montant de 44,6 milliards de dollars (qui n’a pas été modifié depuis), Steve Ballmer, PDG de Microsoft, a diffusé une lettre destinée au conseil d’administration du groupe de Jerry Yang en date du 5 avril.

En regrettant une « interaction limitée entre les managements des deux groupes » et « une négociation non décisive pour aboutir à un accord », Microsoft fait monter la pression d’un cran. L’éditeur exige qu’un accord aboutisse avec le conseil d’administration de Yahoo d’ici trois semaines.

En cas de réponse insatisfaisante, Microsoft se réserve le droit de s’adresser directement aux actionnaires du groupe de Jerry Yang. L’objectif serait de les inciter à changer la composition du conseil d’administration de Yahoo avec des membres plus enclins à une acquisition par Microsoft.

Pendant ce temps, Google a entériné le rachat de DoubleClick

Mais, dans ce cas, Steve Ballmer lance un ultime avertissement : s’il faut en arriver à cette approche indirecte, l’éditeur prédateur, qui a toujours considéré son offre initiale comme « généreuse », menace de revoir le prix d’aquisition à la baisse. Un argument de choc afin de peser encore plus dans les débats en interne côté Yahoo. Il confirme en tout cas la fermeté de Microsoft dans ce dossier.

Cette dose supplémentaire de pression intervient alors que Google a récemment entériné le rachat de la régie DoubleClik. Microsoft ne veut plus perdre de temps dans les négociations avec Yahoo et se mettre en ordre de bataille pour gagner des parts de marché dans la publicité en ligne.