Microsoft coeur de cible de la Californie et de New York

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Les Etats de Californie et de New York ne se satisfont pas de la décision du ministère de la Justice de renoncer à demander le démantèlement de Microsoft. Sans pour autant exiger celui-ci, ils demandent à la court d’examiner attentivement Windows XP afin de ne pas laisser l’éditeur de Redmond prendre le contrôle d’Internet.

Visiblement, la décision du ministère américain de la justice de renoncer au démantèlent de Microsoft (voir édition du 6 septembre 2001) n’est pas du goût de tout le monde. Le lendemain de l’annonce, Bill Lockyer et Eliot Spitzer, ministres respectifs de la Justice des Etats de Californie et de New York, ont déclaré qu’ils étaient prêts à faire pression sur la Cour afin d’obtenir des sanctions plus sévères que celles réclamées par le gouvernement à l’encontre de Microsoft. « Nous continuons à travailler avec le ministère de la Justice à la procédure qui est sur le point de démarrer avant le procès », expliquent-ils dans un communiqué commun daté du 7 septembre, « mais, dans le souci de protéger le public, nous plaiderons pour des sanctions plus sévères que celles requises ».

Les deux Etats, qui figurent parmi les 18 qui poursuivent l’éditeur, rappellent que la Cour d’appel de Columbia a mis en évidence l’aspect monopolistique de la firme de Redmond (voir édition du 29 juin 2001). Les deux ministres réclament notamment un examen attentif de Windows XP, le nouvel OS que Microsoft doit lancer le 25 octobre en « boîte » et déjà en cours d’installation sur les machines des constructeurs, en insistant sur l’aspect illégal de l’intégration d’Internet Explorer dans le système qui a ainsi permis d’écraser son concurrent Netscape. Ils soulignent également les pressions exercées par Microsoft à l’encontre des intégrateurs désireux d’inclurent Netscape dans leur configuration. « Il est impératif que Microsoft ne profite pas de Windows XP pour tuer la concurrence dans le secteur émergent de l’Internet », précise le communiqué. A travers Windows XP, c’est donc .Net qui se trouve désormais en ligne de mire.