Microsoft met des bâtons dans les roues d’AOL

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Microsoft cherche à empêcher AOL d’acquérir une participation dans AT&T Broadband, filiale d’AT&T. D’après le Financial Times, le géant des logiciels serait prêt à apporter son aide à toute offre concurrente à celle de son rival.

Prêt à tout pour contrer son rival, Microsoft irait jusqu’à sponsoriser des offres concurrentes à celles d’AOL, candidat au rachat d’une partie des actifs de la filiale câble d’AT&T, le géant américain des télécoms. Car qui dit câble dit télévision numérique, accès Internet haut débit, services liés… et compétition entre AOL et Microsoft. C’est le Financial Times qui révèle cette nouvelle amabilité dans un article daté du 30 juillet. Les deux mastodontes sont à la lutte pour l’accès Internet (AOL est numéro un avec près de 30 millions d’abonnés, Microsoft n’en compte « que » 6,5 millions avec MSN) mais aussi pour les messageries instantanées, la musique en ligne ou encore les services d’identifiants Internet uniques, clés du commerce électronique. AOL est en discussions avec AT&T pour prendre une participation dans sa filiale câble AT&T Broadband. Il pourrait ainsi en prendre le contrôle sans toutefois en assurer la direction. L’alliance d’AOL Time Warner avec AT&T Broadband donnerait alors naissance à un géant de l’industrie représentant 40 % des parts de marché aux Etats-Unis avec 29 millions d’abonnés.

Microsoft ne veut pas entrer sur le marché du câble

L’échec apparent du rachat pour 52 milliards de dollars d’AT&T Broadband par Comcast laisse dire que Microsoft se serait soudainement retrouvé face à AOL. Microsoft possède de petites participations à la fois dans AT&T et Comcast. Les observateurs font valoir qu’avec près de 50 milliards de dollars en poche, il pourrait lui-même se porter acquéreur. Mais comme le souligne le Financial Times, les dirigeants de Microsoft ont insisté sur le fait qu’ils ne souhaitaient pas entrer sur le marché américain du câble. « Nous continuerons d’effectuer des investissements lourds là où nous considérons les opportunités appropriées et nous prendrons des risques », indiquait Steve Balmer, le PDG de Microsoft, la semaine dernière. Plutôt que de racheter AT&T Broadband, Microsoft préfère employer ses fonds à aider un concurrent d’AOL. Bill Gates lui-même dispense des petites phrases à l’intention du fournisseur d’accès Internet, il affirmait ainsi que Microsoft possède « au moins un concurrent qui a créé un environnement en ligne qui est un système très fermé en termes de communication et de contenus. » Pas de doute, la bataille entre AOL et Microsoft est loin d’être terminée.