Microsoft-Skype : un brevet d’écoute téléphonique en VoIP suscite un malaise

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Un brevet d’interception légale VoIP, déposé par Microsoft en 2009, vient d’être validé aux Etats-Unis. Que va en faire la firme de Redmond dans un contexte de rachat de Skype ?

Skype : « l’architecture P2P et le chiffrement rend impossible l’interception de communication »

La société exploitant le logiciel de téléphonie IP s’est toujours montrée réticente à donner des informations sur sa technologie et son protocole propriétaire (closed source).

Mais on peut considérer qu’un tel système de monitoring devrait être légalement déjà présent d’une manière ou d’une autre dans son service.

Auparavant, Skype était passé entre les mains d’eBay avant de tomber dans le giron de Microsoft.

Lors de la Cybercrime Conference de 2003, Joseph E. Sullivan, Directeur des relations d’eBay en charge du volet CALEA, avait déclaré : « eBay a probablement la politique la plus généreuse de toutes les compagnies Internet lorsqu’il s’agit de partager les informations avec les agences fédérales. »

Mais, à contrario, en mai 2008, Jennifer Caukin, en charge de la communication de Skype, tenait un autre discours.

« A ce jour, nous n’avons pas été assignés à effectuer des enregistrements de communications passées sur notre service de VoIP. Mais quoi qu’il en soit, dans la mesure où Skype possède une architecture basée sur le peer-to-peer et du fait de nos techniques de chiffrement, Skype ne serait pas en mesure de se soumettre à une telle demande. »

Donc, il demeure donc une zone de flou sur les possibilités d’écoutes via Skype.

eWeek UK rappelle que le gouvernement indien a préféré interdire son usage en attendant d’avoir des certitudes qu’il existe bien des outils permettant d’intercepter les communications, ne serait-ce que pour des questions de sûreté.

Et ces possibilités « d’interceptions légales » redécouvertes dans le brevet Microsoft vont faire jaser.

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