Moteur : pourquoi Twenga redoute « Panda » et plus généralement Google

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Le comparateur de prix français craint la mise à jour majeure de l’algorithme moteur de Google (« Panda »). A côté, il soutient l’enquête de Bruxelles sur les risques d’abus de position dominante de Google.

Twenga veut démontrer les risques de distorsions concurrentielles de Google en Europe

Alors à qui profite Panda ? « On a l’impression que certains sites américains ont été favorisés comme eBay et Amazon. »

Mais le nouvel algorithme servirait aussi (surtout ?) les propres intérêts de Google…

Le débat se déplace assez rapidement dans le cadre plus large des soupçons d’abus de position dominante qui pèsent sur Google sur le marché de la recherche Internet.

La Commission européenne a ouvert une enquête portant sur deux volets : la publicité et la recherche verticale.

Et Twenga a apporté sa contribution sur le deuxième volet en répondant à un questionnaire diffusé par Bruxelles qui cherche à affiner le périmètre de la distorsion concurrentielle présumée. 500 sites verticaux auraient été consultés dans ce sens.

Néanmoins, Twenga ne fait pas partie de la liste des sociétés Internet qui ont porté plainte contre Google devant la Commission européenne. Ce qui amené l’organe exécutif européen à mener des investigations approfondies et à ouvrir une enquête formelle fin 2010.

Il y a donc une véritable épée de Damoclès au-dessus de la tête de Google en Europe. Mais les soupçons d’abus de position dominante ne calment pas ses ardeurs.

« Nous restons vigilants », commente Bastien Duclaux. « En règle générale, Google, qui est devenue la page de démarrage des internautes, privilégie ses services en écartant les moteurs verticaux concurrents. »

C’est nuisible à plusieurs niveaux selon le patron de Twenga : « environnement concurrentiel biaisé », « moindre liberté de choix du consommateur », « accès fermé pour les sociétés européennes »…

Contenus locaux (Google Places), actualité, (Google News), vidéos (YouTube), livres (Google Books) et bientôt les voyages (avec l’acquisition d’ITA Software susceptible de bouleverser le marché des voyages en ligne)…Inlassablement, Google place ses pions sur l’échiquier des moteurs verticaux.

« En combinant les évolutions de la visibilité des services Google et l’algorithme, la situation est inquiétante. »

Bastien Duclaux scrute en particulier l’évolution de Google Search Product, qui entre en concurrence frontale avec Twenga.

Toujours à partir du Royaume-Uni, l’audience du shopbot de Google est passée de la huitième place en août 2010 à la première position en avril 2011 (source ComScore).

Les services Google bénéficient d’une meilleure visibilité autour du moteur.

De plus, le groupe Internet américain casserait le modèle en proposant le référencement gratuit des produits des e-marchands et en s’abstenant de prélever une commission sur le trafic généré ou les ventes réalisées.

Il reste aux acteurs alternatifs à se battre à coup d’enchères sur la plate-forme de liens sponsorisés Google AdWords ou à améliorer le reférencement naturel pour remonter sur les premières pages de résultats du moteur.

La lutte est inégale au regard de la part de marché de Google dans le monde du search. En France, elle monte à 90% malgré la volonté de Microsoft de passer à l’offensive avec Bing.

(lire la fin de l’article page 3)

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