Moteur : pourquoi Twenga redoute « Panda » et plus généralement Google

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Le comparateur de prix français craint la mise à jour majeure de l’algorithme moteur de Google (« Panda »). A côté, il soutient l’enquête de Bruxelles sur les risques d’abus de position dominante de Google.

Que va-t-il se passer lorsque Google va importer « Panda » en France ? Le moteur shopping Twenga craint des ravages.

La nouvelle version de l’algorithme du moteur de recherche a fait des vagues aux Etats-Unis (installé le 12 février) puis au Royaume-Uni et en Australie (12 avril).

Dans sa volonté de lutter contre les fermes aux contenus (considérés comme des parasites) et d’améliorer la pertinences des résultats offerts, Google devrait prochainement adapter Panda à son index moteur francophone. Mais on ne sait pas quand…

Les éditeurs de sites Web ont l’habitude de gérer des nouvelles versions d’algorithme de Google (une mise à jour majeure chaque année).

Mais « Panda » fait peur. Lors d’une conférence de presse, Twenga a voulu apporter son témoignage en guise d’éclairage.

La société Internet française exploite une plate-forme d’intermédiation de shopping pour comparer les produits.

Elle est ambitieuse puisqu’elle se place à la hauteur d’un Amazon ou d’un eBay.

Et, au regard de son expansion internationale, elle n’a pas à rougir du chemin parcouru d’ailleurs (voir page 3).

Au Royaume-Uni, Twenga a ressenti un effet « Panda ». Du jour au lendemain (12 avril), le moteur shopping a perdu 40% de trafic Internet après l’implémentation du nouvel algorithme. Le chiffre d’affaires de Twenga UK a baissé dans des proportions similaires.

Gênant pour une société comme Twenga dépendante du trafic généré via le moteur de Google (« supérieur à 50% » sur l’ensemble de son réseau).

« Il y a eu un souci de calibrage des algorithmes. Le début du déploiement côté européen a été trop rapide. Il n’y a pas eu assez de tests chez Google », considère Bastien Duclaux, Directeur général et fondateur de Twenga.

Récemment, il a rencontré Jean-Marc Tassetto, Directeur de Google France, pour lui exposer ses craintes.

Le discours du « géant de l’Internet » est lissé. « Nous voulons entretenir des relations positives avec l’écosystème européen (…) Mais le pilotage de Panda se fait depuis les Etats-Unis. »

CQFD, difficile de faire entendre sa voix à Mountain View depuis Paris…

Curieusement, Twenga est le seul acteur Internet qui proteste publiquement contre les ravages potentiels de la tornade « Panda ». Pourtant, tous les moteurs-comparateurs de produits sont concernés.

« On a pris contacts avec d’autres acteurs et ils n’ont pas souhaité se joindre à notre démarche », commente Bastien Duclaux.

(lire la suite de l’article page 2)

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