Mouvements chez AOL Europe

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Depuis la fusion AOL Time Warner, on attendait la réaction du patron de Bertelsmann, dont sa société détient 50 % des activités d’AOL en Europe.

« Du fait de la fusion avec Time Warner, un concurrent de Bertelsmann, il n’est plus indiqué pour moi de rester membre du conseil d’administration d’AOL ». C’est par ces mots que Thomas Middelhoff, patron de Bertelsmann, un des plus gros groupes de médias en Europe, a officialisé ce que tout le monde attendait depuis le rapprochement AOL/Time Warner (voir édition du 10 janvier 2000). Comme par hasard, cet retrait a eu lieu juste après l’annonce de la fusion complémentaire entre Warner Music, qui fait donc désormais partie également de la galaxie AOL, et EMI, l’une des grandes majors de l’édition musicale. La goutte qui a fait déborder le vase ?

Il y a une semaine, le discours officiel consistait à expliquer que les activités d’AOL Europe, un business partagé à 50/50 entre Bertelsmann et AOL US, étaient totalement indépendantes de la fusion. Il en est donc finalement autrement. Steve Case, Pdg d’AOL a indiqué que le partenariat étroit entre les deux sociétés allait certainement continuer. On peut en douter, vu la concurrence acharnée à laquelle se livreront sûrement les deux géants. Au moins, au départ, sur le secteur de l’édition musicale, qui est aujourd’hui en profonde mutation. Toutes les tensions autour de la diffusion musicale par Internet en attestent (voir édition du 24 janvier 2000) .