Mozilla aura son magasin d’applications Web

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A l’occasion du Mobile World Congress, la Fondation Mozilla ouvrira aux développeurs un magasin d’applications Web destinées à se greffer au sein de tout navigateur, indépendamment de la plate-forme logicielle.

A l’aube d’un nouveau décollage, en conformité avec cette feuille de route révélée le 12 février dernier, la fusée Mozilla consolide son armature et se dote d’un énième étage. En l’occurrence, un magasin d’applications Web bientôt accessible aux développeurs.

Face à la fragmentation naissante des parcs logiciels, cet App Marketplace destiné aux postes de travail fixes comme aux terminaux mobiles fait la part belle au tandem HTML5 / CSS3, additionné de JavaScript.

La résultante se greffera au sein de tout navigateur Web, sur le modèle des extensions et modules complémentaires. Plus complexe, leur exécution dépendra toutefois des moteurs de rendu Gecko et Webkit, alliés à des API en cours de validation auprès du W3C.

Au contraire du principe de l’App Store d’Apple et de l’Android Market de Google, les contenus mis à disposition ne feront donc pas l’objet d’une quelconque installation traditionnelle.

Ainsi, leurs « bons et loyaux services » (dixit la Fonsation Mozilla dans un communiqué à cet égard) découleront d’une forte dépendance vis-à-vis du cloud, avec en point d’orgue un hébergement centralisé et la synchronisation de comptes d’utilisateurs entre plusieurs appareils.

Paré pour une intronisation officielle « avant la fin de l’année« , l’ensemble adoptera tout de même les allures d’une plate-forme classique. Il en revêtira également les enjeux : contrôle qualité, système de notation, possibilité de monétiser les applications…

Directeur Innovation pour le compte de la Fondation Mozilla, Todd Simpson évoque la reconstitution d’un paysage logiciel dont le morcellement s’accélère à mesure qu’émergent de nouveaux systèmes d’exploitation.

« En gratifiant cette mosaïque des pièces qui lui font défaut, nous exploitons le potentiel du Web avec le concours de notre plate-forme de création et de consommation de contenus« , résume l’intéressé.

La fondation poursuit ainsi l’épuration de son écosystème, remodelé pour concurrencer des alternatives jugeés « fermées« .

Dans cette lignée, Firefox voit ses capacités d’interaction décuplées avec l’intégration, en son sein, de Web API.

Présenté en parallèle, l’environnement Boot to Gecko, pensé sur le modèle de Chrome OS, abolit les frontières logicielles pour exécuter HTML, Java et CSS directement sur le matériel.

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