Musique et big data : la recette My Band Market séduit les investisseurs

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Spécialisée dans la reconnaissance et la prédiction des tendances musicales en ligne, la start-up My Band Market lève 250 000 euros pour son premier tour de table.

Développer une place de marché destinée aux musiciens, creuser le filon du marketing émotionnel et déployer son offre à l’international avec un focus sur l’Europe : tels sont les principaux objectifs de My Band Market après sa première levée de fonds.

La SAS rhônalpine – basée à Limonest avec des bureaux dans le XXe arrondissement de Paris – a bouclé une augmentation de capital à hauteur de 250 000 euros auprès de cinq investisseurs dont Alexia Laroche-Joubert (productrice TV ; Endemol, Star Academy…), Michel Masson et Serge Mathieu (producteurs de la comédie musicale Notre-Dame de Paris).

Fondateur de My Band Market, Quentin Lechémia ne précise pas la nouvelle répartition du capital, mais il assure conserver une part majoritaire. C’est en 2011 que ce musicien, alors en fin d’études d’expertise comptable à Londres, imagine ce qui se présente aujourd’hui comme une solution de reconnaissance et prédiction des tendances musicales et technologiques.

Au coeur de cette offre, on trouvé un algorithme baptisé ELISE. L’outil permettait initialement d’estimer la popularité des musiciens en ligne et leur attribuer ainsi une « valeur » pour faciliter les négociations de contrats auprès des marques et des labels. Il a constitué la base fonctionnelle du site Internet My Band Market, lancé en 2012… et qui a attiré 5000 artistes en quelques mois.

La start-up a y progressivement ajouté des briques. En 2013, elle a lancé My Band News, un magazine en ligne d’actualités musicales mettant en avant des découvertes perçues grâce à ELISE et ses capacités de traitement de millions de données issues du Web (réseau sociaux, sites médias, plates-formes de streaming).

En 2014, elle s’est positionnée dans l’événementiel pour simplifier la mise en relation des musiciens, du grand public et des marques. L’une de ses créations fut l’Euromusic Contest, défini comme une « alternative 2.0 à l’Eurovision », axée sur la musique live et les nouvelles technologies. La dernière édition a réuni près de 3500 artistes et a généré environ 300 000 votes d’internautes en quelques semaines.

My Band Market identifie peu de concurrents encore indépendants sur ce segment du « big data musical ». « Il y avait The Echo Nest et MusicMetric, respectivement rachetés par Spotify et Apple« , confie Quentin Lechémia. Et d’ajouter : « A l’heure actuelle, la concurrence est localisée aux Etats-Unis« .

My Band Market entretient aussi sa communauté sur les réseaux sociaux : près de 13 000 mentions « J’aime » pour sa page Facebook ; environ 8000 abonnés pour le compte Twitter.

La jeune pousse, qui revendique une équipe « 100 % génération Y » (8 salariés), dit avoir travaillé avec des références comme Deezer, Sony Music, Converse, Audi et Universal Music. En pleine campagne de recrutement avec notamment un poste de chef de projet digital en CDI à Paris, elle prévoit l’ouverture, en 2015, d’une place de marché destinée expressément aux artistes.

Crédit photo : Okssi – Shutterstock.com

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