Musique en ligne : Universal Music aborde à son tour la gratuité contre la publicité

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Aux Etats-Unis, la maison de disques de Vivendi a donné son feu vert au
projet SpiralFrog. Une version bêta est attendue en décembre.

Que faut-il faire pour contrer Apple sur le marché de la musique en ligne? Distribuer gratuitement son catalogue musical ? C’est en tout cas la démarche qu’Universal Music va adopter aux Etats-Unis et au Canada. Universal Music a signé, mardi 29 août, un accord avec la société new-yorkaise SpiralFrog qui sera chargée de la réalisation d’un service de téléchargement gratuit de fichiers audio et vidéo en échange d’annonces publicitaires. Une version bêta est attendue d’ici la fin de l’année.

Les détails de l’accord ne sont pas encore connus. Certes, on sait que le service sera financé par la publicité mais on ignore si l’ensemble du catalogue de la major du disque sera disponible en ligne. Pas plus que les modalités d’usage des fichiers téléchargés. Seront-ils complètement libres? Où dans des formats propriétaires limitant leur usage au seul ordinateur qui les stocke? Mais il est clair que la gratuité d’accès à la musique est une tendance qui se confirme en ligne.

Universal n’est d’ailleurs pas la première major à envisager le modèle gratuit pour distribuer les oeuvres de ses artistes. EMI a récemment proposé son fonds de catalogue à Qtrax, un réseau de distribution P2P qui diffuse de la musique gratuitement moyennant l’affichage d’annonces publicitaires (voir édition du 8 juin 2006). Le service est cependant en cours de finalisation. Son lancement en version bêta devait intervenir dans le courant de l’été. De son côté, Napster avait ouvert, en début d’année, un service similaire d’écoute de musique gratuite financé par la publicité (voir édition du 4 août 2006). Plus récemment, AOL a relancé son service Music Now qui propose 2,5 millions de titres audio et vidéo en streaming ou à télécharger dans un modèle forfaitaire d’une dizaine de dollars mensuel.

Ces manoeuvres visent à attaquer l’Itunes Music Store d’Apple qui a séduit les internautes en proposant des chansons vendues moins de 1 dollar. Mais pas seulement. Proposer de la musique contre de la publicité est également un moyen de récupérer l’audience générées par les réseaux P2P où s’échangent chaque jour des millions de fichiers, musicaux et autres…illégalement. Il restera cependant à vérifier que les internautes adhèreront à ces nouveaux modèles de distribution musicale.