Musique numérique : WalMart lâche définitivement les DRM

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L’enseigne de grande distribution ferme ses serveurs contenant de la musique protégée au nom de l’interopérabilité. Les premiers clients risquent d’être lésés.

WalMart met un terme aux systèmes de protection numérique (digital right management ou DRM en anglais) sur sa plate-forme de musique. Le fait que la plus grande enseigne mondiale de grande distribution ait décidé de fermer ses serveurs contenant de la musique protégée est une nouvelle réjouissante. Mais pas pour tout le monde.

D’un côté, WalMart propose dans son catalogue des fichiers MP3 non protégés depuis février. Mais tous les utilisateurs ayant acheté de la musique avant cette date sont priés de « copier (leurs) titres au format protégé WMA sur un CD car Walmart interrompt leur mise sur le marché à compter du 9 octobre. »

Bonne surprise pour ceux qui avait fait l’effort d’acheter légalement leur musique en ligne. « Avez-vous acheté votre musique protégée sous DRM sur le site de WalMart au lieu de la télécharger gratuitement sur les réseaux de peer to peer? Eh bien on récompense votre honnêteté en vous supprimant votre musique », s’exaspère Cory Doctorow sur le site d’informations Boing Boing.

Les DRM, une idée absurde

WalMart explique un tel changement par sa volonté de ne vendre que de la musique sans DRM, un retournement de situation également observé chez Yahoo et MSN Music un peu plus tôt. Cela « illustre l’absurdité de l’idée des DRM à la base », constate Nate Anderson, journaliste du site de nouvelles technologies Ars Technica.

WalMart a envoyé un courrier électronique à tous ses consommateurs de musique. Mais ceux qui ont changé d’adresse ou ne consulte pas leurs mails, ou encore ceux qui ne savent pas comment graver ou sauvegarder de la musique, auront perdu leurs fichier -et leur argent- le mois prochain.

« Quand les consommateurs contournent de leur propre chef le système des DRM, ils sont pointés du doigt et ont la loi contre eux, mais quand les détaillants de musique décident d’arrêter de vendre des fichiers DRM, les consommateurs subissent », s’interroge encore Nate Anderson.