MWC 2012 : Huawei invite son K3VA au club des processeurs quadricoeur

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Huawei Ascend D smartphone

Dans la catégorie des processeurs mobiles à quatre coeurs, l’hégémonie du Tegra 3 n’aura eu qu’un temps. Huawei lui oppose le K3VA, prétendument plus puissant et moins énergivore.

Huawei joue les trouble-fête pour dynamiter le Mobile World Congress. Le groupe chinois fait valoir son office de fondeur et contrarie, à l’appui de son propre processeur quadricoeur, l’hégémonie dont jouissait jusqu’alors le Tegra 3 de Nvidia.

« Jusqu’à 49% plus puissant » que celui auquel il oppose désormais une farouche résistance, le dénommé K3VA bénéficierait également d’une enveloppe thermique inférieure de 30%, propice à l’allongement de l’autonomie des terminaux mobiles.

Gravé en 40 nm, ce nouveau composant constitué de quatre puces ARM Cortex A9 et d’un GPU à 16 coeurs exprimera son potentiel au sein des smartphones de la gamme Ascend D, signés du même constructeur.

Implémenté dans les modèles Quad et Quad XL, le K3VA cantonne sa fréquence à 1,2 GHz. Huawei le gratifie d’un mode turbo à 1,5 GHz, applicable uniquement dans le cas de l’Ascend D1, emblème d’un haut de gamme omniprésent lors de cette semaine barcelonaise.

Non sans rappeler que ces caractéristiques techniques sont proches de celles du Tegra 3, Silicon.fr souligne la prééminence d’un bus mémoire à 64 bits, habilité à offrir un taux supérieur de bande passante et une capacité de traitement maximisée d’autant.

Il n’est toutefois pas question d’un éventuel coeur annexe, auquel seraient déléguées certaines tâches de gestion de l’alimentation. A contrario, Nvidia a fait de ce concept (qu’il a baptisé « 4+1 ») l’un de ses fers de lance.

En concevant son propre processeur, Huawei colle aux principes de son pays, qui ne souhaite pas être uniquement une usine, mais veut aussi devenir prescripteur en matière de technologies… et couper l’herbe sous le pied de la concurrence.

En témoigne la montée des composants (MIPS ou autres) de conception chinoise, lesquels titillent de plus en plus les technologies américaines (comme les x86 d’Intel et AMD) et européennes (ARM).

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