MySpace s’offre un lifting pour faire face à la concurrence

Mobilité

Après des résultats financiers jugés décevants, MySpace espère booster son audience et ses revenus avec un nouveau design.

Longtemps critiqué pour son graphisme chaotique, MySpace propose depuis mercredi un nouveau design de sa plate-forme. L’objectif est d’améliorer l’expérience de l’utilisateur, la recherche et la navigation. De nouveaux outils d’édition permettront aux utilisateurs de ne pas mettre la main dans le code HTML. Enfin, la recherche de profils est sensée faciliter la mise en relation de membres ayant des profils similaires.

MySpace souhaite aussi faciliter la personnalisation de chaque profil et met à disposition de ses membres un lecteur vidéo capable de lire des séquences en HD et de passer en mode plein écran. MySpace espère ainsi concurrencer YouTube : « Nous sommes la deuxième plate-forme de vidéos en ligne après YouTube », a souligné Anthony Lukom, directeur général de MySpace UK.

Le lifting du site est une étape nécessaire pour permettre à MySpace de conserver sa position de leader face aux concurrents Facebook ou le britannique Bebo, sites de réseaux sociaux en forte croissance.

Première opération d’une telle envergure

Selon l’institut de sondage Comscore, MySpace et Facebook sont aujourd’hui au coude à coude, avec environ 115 millions d’utilisateurs chacun. MySpace ne connaît pas la croissance escomptée et l’impact monétaire s’en ressent.

Le nouveau design mettra davantage en valeur la publicité sur le site afin d’accroitre les revenus, comme le précise un porte-parole de MySpace : « Nous changeons la relation des gens avec le site et les marques. »

« Un tel changement représente le plus important pour un site de cette importance dans l’histoire de l’Internet », s’est félicité MySpace, qui a déjà signé un contrat exclusif avec un annonceur pour l’instant inconnu. L’annonceur bénéficiera d’une visibilité unique lors du premier jour du lancement du nouveau site.

Racheté en 2005 par News Corporation pour 580 millions de dollars, MySpace n’a pas été la poule aux yeux d’or escomptée par ses nouveaux acquéreurs. En mai dernier, le site n’a pas atteint des objectifs financiers et revoit à la baisse ses revenus annuels de 10% en 2008.