MyStream, opérateur virtuel pour VPN bon marché

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Une jeune pousse française s’appuie sur les réseaux DSL existants pour créer
des réseaux privés virtuels.

« Vous êtes installé en France, près de la frontière, et vous voulez ouvrir un site en Belgique. Comment faites-vous pour échanger vos données informatiques et à quel prix ?« . Alain Rousselin, directeur général de MyStream, illustre le propos de son entreprise : « Je ne suis pas sûr qu’un gros opérateur serait intéressé par votre cas. Et s’il émet une proposition, ce serait de toute façon trop cher ! » Son business, c’est de créer des réseaux privés virtuels (VPN ou RPV) IPSec (protocole sécurisé). MyStream propose aux entreprises multi sites de s’interconnecter en ayanr recours aux liens DSL grand public. Cette petite entreprise de quinze personne se développe sur cette idée « qui n’est pourtant pas très originale » selon Alain Rousselin, mais qui colle à la demande des entreprises.

Avec trois années d’existence compte déjà 70 clients parmi lesquels les opticiens Lissac, les meubles Roset ou les hôtels Campanile. « Principalement de la grande distribution, commente Alain Rousselin, des grosses PME ou des petits groupes, avec une forte envie d’international« , indique le dirigeant.

Une économie de 40% par rapport à une LS

Son produit phare, baptisé MyBox, est un boîtier qui permet d’équilibrer les charges à partir des liens provenant de différents opérateurs, qu’ils soient ADSL, fibre optique ou boucle locale radio (BLR). Cela permet d’élargir la bande passante et d’accroître la sécurité : en cas de rupture d’un lien, les autres prennent le relais. A la clé se trouve « une économie de presque 40% par rapport à la ligne spécialisée de l’opérateur traditionnel« , estime Alain Rousselin.

MyStream compte maintenant environ 1200 sites reliés par 2000 liens locaux. Le chiffre d’affaire est 1,3 million d’euros en 2006, presque le double de celui réalisé en 2005. Une performance à suivre dans la durée pour cette entreprise innovante ? elle a reçu le soutien d’Oséo-Anvar ? dont le directeur général s’étonne de « n’avoir pas beaucoup de concurrents.«