Nicolas Sarkozy trouve que la loi Hadopi n’est pas la panacée

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En installant le CNN, le Président de la République regrette que l’approche Hadopi a été maladroitement perçue. Il se dit prêt à une troisième loi de lutte contre le piratage numérique.

A l’occasion de l’installation du Conseil national du numérique (instance consultative pour représenter le secteur du numérique lors des grands débats nationaux), Nicolas Sarkozy a réitéré son intention de remettre à plat la loi Hadopi sur la lutte contre le piratage numérique.

« On me dit ‘est-ce que vous êtes prêts à un Hadopi 3?’ Bien sûr que j’y suis prêt », a déclaré le Président de la République, selon les propos repris par l’AFP.

Le Chef de l’Etat a fait son mea culpa dans la mise en place du système de riposte graduée. Il s’était directement impliqué dans ce dossier en commandant le rapport Olivennes (remis en novembre 2007).

Dans le prolongement de son discours sur le CNN, Nicolas Sarkozy a évoqué des errements des gouvernements successifs dans la mise en place de ce dispositif anti-pirates (en visant spécifiquement les réseaux peer to peer).

Tout en remettant en cause (du moins en partie) sa propre vision : « je prends d’ailleurs ma part de l’erreur (…) L’intuition que j’avais, c’est qu’on ne pouvait pas (abandonner) les créateurs. Peut-être que la maladresse a été de donner le sentiment que vous étiez attaqués », a-t-il poursuivi.

Sincérité ou coup de bluff ? Cette confession de Nicolas Sarkozy sur la Hadopi intervient alors que l’élection présidentielle arrive à grand pas.

Le Parti Socialiste a déjà affirmé son intention de démanteler le dispositif pénal Hadopi si la gauche accède au pouvoir en 2012.

Lire notre dossier spécial : Hadopi : avis de tempête sur la loi anti-piratage

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