Nokia pourrait investir le marché des PC portables

Mobilité

Le P-DG du constructeur finlandais, numéro un sur le marché de la téléphonie mobile, a déclaré que son groupe pourrait bientôt vendre des ordinateurs portables.

Toujours très présent sur le marché des smartphones et fort de son statut de leader mondial sur le marché des téléphones mobiles, Nokia s’intéresserait maintenant aux ordinateurs portables et envisagerait sérieusement de se lancer sur ce secteur. Son P-DG, Olli-Pekka Kallasvuo, a annoncé, lors d’une interview accordée à la télévision finlandaise, qu’il étudiait « très activement cette opportunité ».

Il a ajouté : « Nous n’avons pas besoin de cinq années supplémentaires pour constater ce que nous savons déjà, le téléphone portable et le PC convergent en de nombreux points. Aujourd’hui des centaines de millions de personnes connaissent leur première expérience de l’Internet sur un téléphone. C’est un bon indicateur ».

L’entrée de Nokia sur le marché des ordinateurs portables seraient donc une activité complémentaire à celle de son coeur de métier : les terminaux mobiles. D’autant que les laptops, comme les netbooks, ont encore le vent en poupe dans ce contexte de crise économique. Ces deux secteurs tirent même le marché des ordinateurs vers le haut.

Ainsi, en France, au quatrième trimestre 2008, les ventes de netbooks ont bondi de 40%, et de 15% pour les PC portables. Alors que le marché global des ordinateurs n’a enregistré qu’une croissance de 13%, selon les chiffres avancés par le cabinet Gartner.

Cette offensive annoncée par le constructeur finlandais sur le marché des PC pourrait également être une réponse à l’incursion de grands constructeurs de machines informatiques, comme Acer, HP, Toshiba ou Dell dans le secteur des téléphones mobiles haut de gamme.

Reste à savoir si Nokia sera capable de s’aligner sur les offres proposées par ses (futurs) concurrents implantés sur le marché depuis de nombreuses années. « Nokia peut être nerveux à l’idée d’entrée sur un marché déjà bien encombré, mais il pourrait y exploiter ses énormes économies d’échelle dans la fabrication, la vente et la chaîne d’approvisionnement », a déclaré Ben Wood, analyste chez CCS Insight, à l’agence de presse Reuters.