Nokia présente un terminal Wi-Fi sous Linux

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Client Internet et de messagerie, la Nokia 770 Internet Tablet fait également office de baladeur multimédia.

L’équipementier en réseaux et terminaux de téléphonie mobile Nokia enrichit sa gamme de produits avec un terminal mobile mais non téléphonique. Le constructeur finlandais a présenté, le 25 mai, une sorte de mini tablette PC ou gros PDA (14 x 7,8 x 1,77 cm pour 230 grammes environ) communicant aux caractéristiques étonnantes. La Nokia 770 Internet Tablet est avant tout un terminal Wi-Fi qui permet de surfer sur le Net et de consulter ses e-mails à partir d’une connexion haut débit dans un cadre résidentiel ou à partir d’un point d’accès (hotspot) en extérieur.

L’appareil supporte donc le Wi-Fi 802.11b (ce qui limitera la bande passante à 11 Mbits/s théoriques contre 54 Mbits/s pour 802.11g), secondé par une interface Bluetooth. Les pages s’affichent sur un large écran de 4 pouces (environ 10 centimètres) au format proche du 16/10 (résolution 800 x 480) en 65 000 couleurs. Doté de 64 Mo de mémoire DDR, le 770 dispose également de 128 Mo de mémoire Flash (dont 64 réservés au système) et d’une extension possible via une interface RS-MMC. Une prise USB permettra les échanges avec les PC non équipés de Wi-Fi. Une batterie Li-ion de 1 300 mAh pourvoit une autonomie de plus de trois heures en mode actif, selon Nokia, et 10 heures en veille. Aucun détail n’a été fourni quant au type de processeur utilisé.

Côté environnement applicatif, le constructeur a délaissé l’habituel système Symbian qui équipe ses téléphones pour du Linux à travers une distribution sobrement baptisée Internet Tablet 2005 Software Edition. Il invite d’ailleurs les développeurs de la communauté open source à participer à l’enrichissement des applications (voir encadré). Par défaut, la 770 est livrée avec un navigateur, un client e-mail dont le constructeur ne fournit pas de détails. Un lecteur multimédia (y compris de radio Internet et qui supporte les formats MP3, Real Audio, MPEG4, AAC, WAV, AMR, MP2 pour l’audio et MPEG1, MPEG4, Real Video, H.263, AVI, 3GP pour la vidéo), un visualiseur d’images (JPEG, GIF, BMP, TIFF, PNG, Animated GIF format, SVG-tiny, ICO), un gestionnaire de fichiers, une horloge et quelques autres utilitaires (dont un lecteur PDF) complètent l’offre logiciels.

Une offre relativement riche qui devrait couvrir les besoins les plus courants en matière de loisir numérique. D’autant que l’interface est déjà disponible en français, en plus de l’anglais, l’allemand, l’espagnol, l’italien, le russe et le portugais. Nokia, qui commercialise l’appareil en ligne, n’en a pas communiqué le prix. Récemment, PalmOne avait dévoilé le LifeDrive (voir édition du 10 mai 2005), un PDA doté d’un disque dur de 4 Go proposé à 500 dollars. Mais Nokia pourrait se montrer beaucoup plus agressif pour séduire le marché avec sa mini tablette.

Nokia s’implique dans l’open source
Nokia a annoncé, le mercredi 25 mai, autoriser l’exploitation de tous ses brevets dans le cadre des prochains développements du noyau Linux. « Nokia pense que les communautés open source, comme les standards ouverts, encouragent l’innovation et marquent une contribution importante à la création et à l’adaptation rapide des technologies », explique le constructeur dans un communiqué. Après IBM, qui a libéré 500 de ses brevets (voir édition du 11 janvier 2005), notamment, Nokia participe à son tour au développement des applications open source… tout en se laissant le choix de faire machine arrière. « Nokia se réserve le droit de déclarer que le ‘Patent Statement’ ne peut s’appliquer », prévient l’équipementier. Le Patent Statement engage Nokia à ne pas opposer ses brevets au développement du noyau Linux. Le constructeur ne précise cependant pas les critères qui pourraient l’amener à rompre avec les développements open source si ce n’est la crainte de se sentir isolé dans son initiative. « En éditant le Patent Statement, Nokia souhaite encourager d’autres [industriels, ndlr] à le suivre afin de favoriser le modèle du développement ouvert et l’innovation au bénéfice conjoint des développeurs et des utilisateurs. »