Nortel Networks s’abrite sous la loi américaine sur les faillites

Mobilité

Face aux difficultés financières, l’équipementier télécoms doit mener une profonde restructuration de ses activités.

Nortel Networks subit la crise de plein fouet. Le 14 janvier, l’équipementier télécoms a officiellement demandé à être placé sous le régime du Chapitre 11 de la loi sur les faillites américaine. Ce qui lui permet de se mettre à l’abri de ses créanciers aux Etats-Unis. Le temps de définir un programme de restructuration et de redresser la barre du groupe.

La firme télécoms a également engagé une procédure similaire au Canada (pays dans lequel se trouve son siège social) et plusieurs de ses filiales européennes devraient faire de même.

Selon les documents déposés auprès du tribunal des faillites de l’Etat du Delaware, les principaux créanciers de Nortel incluent Bank of New York Mellon, avec des créances de près de quatre milliards de dollars.

Dans son communiqué de presse, Nortel indique que cette procédure va lui permettre « de régler de manière définitive le fardeau des coûts et des dette ».

Pertes creusées

La situation financière est désastreuse : en novembre, Nortel a publié un chiffre d’affaires en baisse de 14% (un peu plus de deux milliards de dollars US) et une perte de 3,4 milliards de dollars pour le troisième trimestre 2008 (contre 27 millions de dollars à la même période l’année précédente).

A l’instar d’autres acteurs du  monde des télécoms comme Motorola, le groupe canadien avait lancé un programme de suppressions de 1300 postes, soit 5% de son effectif global (32 000 employés). En neuf ans, il a divisé par trois le nombre de collaborateurs.