Nouveaux PowerBook : un florilège d’innovations

Mobilité

Après une année 2001 grandiose dans le domaine du nomadisme, le constructeur de Mac semble vouloir conforter le succès rencontré par ses gammes de portables. Aussi le PowerBook évolue-t-il en intégrant une pléthore d’innovations qui le hisse au niveau des meilleures machines de bureau. Quant aux nouveaux prix, ils devraient eux aussi épater la galerie.

Steve Jobs est décidément terrible ! Impossible pour lui de concevoir une Macworld Expo, particulièrement celle de San Francisco, sans un pied de nez de son cru. Cette année, ce sont tous les sites de rumeurs qu’il a pris à contre-pied en annonçant la sortie de deux portables totalement inattendus : deux PowerBook ! Le premier, 12 pouces pour l’écran et 3 centimètres d’épaisseur, peut être considéré – eut égard à la technologie qu’il embarque et même s’il en existe de plus fins encore – comme le plus petit laptop du moment. Quant au second, c’est sans aucun doute le seul portable au monde équipé d’un écran LCD 17 pouces panoramique ! Motifs de réjouissance pour les uns, de déception pour ceux qui n’ont su attendre l’événement avant de s’équiper, les deux portables – dont seuls des prototypes ont été montrés à la presse – intègrent un incroyable lot d’innovations. Même leur robe a été revue en profondeur. Terminé le titane voir édition du 26 janvier 2001) ! L’aluminium anodisé, un autre composant utilisé dans l’aéronautique, le remplace. Parfait dissipateur de chaleur, ce métal a la particularité d’être particulièrement résistant aux griffures. Finis, donc, les problèmes de peinture écaillée et autres surchauffes désagréables.

Il faut dire que l’équipe chargée de leur conception n’a pas lésiné et que le système de refroidissement a été particulièrement soigné. Le classique ventilateur est dorénavant épaulé par un châssis en magnésium et par un circuit de refroidissement composé d’une turbine et de son liquide de refroidissement. Autant dire que les nouveaux modèles sont prêts à recevoir des processeurs plus puissants encore, les températures élevées n’étant plus leur souci. Autre nouveauté sur laquelle les premiers admirateurs se sont extasiés : le clavier rétro-éclairé du PowerBook 17 pouces. Grâce à 250 éléments de fibre optique cachés derrière le clavier, désormais fixe, il s’illumine dès que les capteurs cachés dans les haut-parleurs détectent une baisse sensible de la lumière ambiante. En parallèle, la luminosité de l’écran est automatiquement baissée pour s’adapter à un environnement plus sombre. Encore du neuf concernant le procédé d’ouverture : le plus grand des deux écrans bascule maintenant façon iBook, mais dispose d’un mécanisme intégré d’assistance à l’ouverture , une première industrielle ! Côté son, le 17 pouces est équipé d’une vraie paire d’enceintes quand le 12 pouces, plus sobrement équipé, compense en plaçant ses deux haut-parleurs sur la tranche arrière du boîtier (plus un troisième rangé sous le clavier) de façon à ce que l’écran fasse office de réflecteur. Si le procédé paraît peu convaincant dans une grande pièce bruyante, il s’avère tout à fait satisfaisant dès que le portable est placé dans une atmosphère plus confinée.

Deux petits bijoux

G4 à 867 MHz (sans mémoire cache de niveau 3) pour le 12 pouces, G4 à 1 GHz équipé de 1 Mo de cache de niveau 3 pour le 17 pouces, les deux nouveaux bijoux affichent une belle puissance. On sent néanmoins la différence sous iMovie ou lors du recadrage de fenêtres Mac OS X, le second semblant s’en sortir de façon beaucoup plus fluide que le premier. Cependant, il ne s’agit que de prototypes, les tests approfondis suivront (leur commercialisation est attendue entre fin janvier et mi-février). Pour le reste, les deux nouveaux portables sont dotés de cartes nVidia GeForce 4-420 et 440, traitant 750 ou 880 millions de texels par seconde. Les deux machines sont aussi dotées de mémoire DDR-Ram tournant à 333 MHz sur le 17 pouces et à 266 MHz sur le 12 pouces. Mais c’est du côté des entrées/sorties que les utilisateurs seront sans doute comblés : les deux machines comprennent les habituels ports USB, FireWire, Ethernet (Gigabit sur le 17 pouces), modem, S-vidéo, entrée et sortie audio, carte AirPort (à la norme 802.11g, introduite à cette occasion ? en option sur le 12 pouces) ainsi que Bluetooth. Ajoutez que le PowerBook 17 pouces est équipé d’un port FireWire 800 deux fois plus rapide que l’ancien, une autre première industrielle, et d’un lecteur de cartes PCMCIA, et le tour est joué. Pour ce qui est des volumes, les nouveaux PowerBook sont dotés de disques durs Ultra ATA 100 (de 40 ou 60 Go) et de lecteurs optiques combo ou SuperDrive, au choix. En fait, la gamme évolue de la façon suivante : la machine 12 pouces combo en entrée de gamme (2 271 euro TTC ? 2 524 avec Superdrive), le 15 pouces Titanium en milieu de gamme (à 2 988 et 3 586 euro TTC) et le nouveau 17 pouces, uniquement équipé du SuperDrive, pour 4 184 euro TTC. Des tarifs tout à fait corrects et qui suivent les baisses de prix que nous avions pronostiquées (voir édition du 7 janvier 2002). On regrettera sans doute que le haut de gamme ne puisse bénéficier du lecteur combo.