nVidia GeForce 3 : performances et prix élevés

Mobilité

La présentation de la nouvelle puce graphique nVidia a mis un terme aux rumeurs qui couraient sur ses capacités. Avec ses 57 millions de transistors, la GeForce3 augmente considérablement les performances des cartes graphiques. Un nouveau moteur, le nfiniteFX, offre une plus grande liberté aux développeurs. Les premières cartes équipées devraient être commercialisées à moins de 5 000 francs.

nVidia a dévoilé hier à la presse européenne sa nouvelle puce graphique, la GeForce3, jusque là connue sous le nom de code NV20. A nouvelle puce, nouveau moteur. Le nfiniteFX autorise la programmation des shaders Vertex et Pixel. Le Vertex Shader est une fonction graphique utilisée pour calculer les effets spéciaux d’un objet 3D. On l’exploite notamment pour animer un brouillard qui se répand (ou toute autre masse volumique en mouvement) ou encore un visage qui sourit (détails des fossettes, des rides…). Le Pixel Shader est essentiellement appliqué aux textures (lumières et ombres) des objets 3D. En rendant ces deux fonctions programmables, nVidia ouvre aux programmeurs et graphistes l’accès à une personnalisation complète de leurs réalisations et donne un aperçu de leur travail quasiment en temps réel là où il fallait parfois plusieurs heures de calcul. Cette puissance s’appuie notamment sur l’architecture de la mémoire à travers la Lightspeed Memory Architecture qui optimise la bande passante et réduit les goulets d’étranglement au niveau du bus AGP.

Plus de transistors que le Pentium 4 !

La GeForce 3 intègre 57 millions de transistors, soit plus de deux fois plus que la GeForce2 qui en compte 25 millions. A titre de comparaison, le Pentium 4 d’Intel compte 42 millions de transistors. Elle est également équipée d’une mémoire DDR dont la bande passante atteint 7,36 Go/s. La GeForce3 supporte l’OpenGL et est optimisée pour DirectX 8 (voir édition du 24 novembre 2000). Microsoft l’a d’ailleurs adoptée pour sa future Xbox (voir édition du 8 janvier 2001). NVidia pourrait livrer sa puce accompagnée d’un chipset spécifique architecturé autour de l’HyperTransport d’AMD (voir édition du 15 février 2001).

Des performances exceptionnelles pour un prix qui ne l’est pas moins

La GeForce3 apparaît donc comme une puce aux performances exceptionnelles. Des performances qui ont un prix. Si on ne connaît pas le coût du processeur lui-même, les premières cartes graphiques équipées devraient être commercialisées autour de 4 500 ou 5 000 francs, soit le coût d’un PC d’entrée de gamme. Nul doute que les constructeurs comme Elsa ou Guillemot vont rapidement l’ajouter à leur catalogue. Apple a déjà annoncé son intégration dans ses machines, au détriment d’ATI (voir édition du 23 février 2001). La GeForce3 risque pourtant, dans un premier temps, de se limiter à un marché de niche. Les joueurs ? Pas forcément, dans la mesure où l’investissement n’est pas à la portée de tous les fanatiques de Quake. Mais surtout parce que, pour le moment, il n’existe que peu de jeux optimisés pour la nouvelle puce (une dizaine de jeux sont tout de même référencés sur le site du constructeur). En fait, seuls les professionnels de l’édition graphique devraient être particulièrement intéressés pour optimiser leur station de travail. Sortie prévue pour mars.

Pour en savoir plus :Le site de nVidia (en anglais)