Office v.X pour Mac incorpore un système antipiratage

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La suite de Microsoft destinée à Mac OS X intègre une nouvelle fonction de protection contre le détournement de logiciel. Celle-ci semble utiliser TCP/IP pour effectuer la vérification des licences accordées. Des Mac en réseau sont désormais incapables de faire fonctionner simultanément deux copies possédant le même numéro de série.

Office v.X (voir édition du 3 octobre 2001) a été doté d’un système d’antipiratage élaboré qui interdit le partage d’une même copie de la suite sur des ordinateurs installés en réseau local. Si une application Office est déjà lancée, un message apparaît sur la deuxième machine qui tenterait de l’utiliser. Le message obtenu dans la version anglaise du produit indique : « Cette installation de Microsoft Office X excède le nombre d’installations autorisé par l’accord de licence. (Telle machine) utilise déjà cette installation de Microsoft Office X. Le programme va maintenant s’arrêter ». L’installation sur plusieurs machines est possible mais leur utilisation simultanée est impossible. Il semble que le support utilisé pour réaliser la vérification s’appuie sur TCP/IP. La désactivation d’AppleTalk ne permettant pas de se dérober à la vérification réalisée par le logiciel.

« Il est fréquent pour les gens de partager leurs copies de logiciels, ce qui entre en violation avec l’accord de licence. La nouvelle fonctionnalité permet d’empêcher cela », a indiqué Erik Ryan, le responsable américain des produits Office pour Mac à nos confrères de CNet. « Vous pensez avoir une copie libre d’utilisation, mais ce n’est pas le cas. Si vous possédez deux machines, vous pouvez utiliser deux copies, mais pas en réseau. » Reste quelques questions soulevées : il semblerait qu’Office v.X réalise cette vérification également sur l’Internet, dépassant donc ainsi le cadre du réseau local personnel. Certains utilisateurs déjà dotés de versions bêta ont remarqué qu’ils étaient en mesure de lancer le programme quand ils étaient déconnectés de l’Internet, mais pas lorsqu’une connexion était active. S’il s’avère, ce procédé va au-delà du système d’antipiratage habituellement utilisé par d’autres éditeurs, comme FileMaker ou Adobe qui ont déjà mis en place ce système de vérification sur réseau local. Le système de protection antipiratage de Microsoft se présente comme un pas en avant dans la lutte contre la copie abusive de logiciels, à condition qu’il ne transgresse pas les règles éthiques de liberté de l’individu concernant les biens dont il fait l’acquisition. Reste que cela ne va pas encore aussi loin que le système d’activation de Windows XP, souvent décrié par les utilisateurs de Mac…