Oracle Day: le grid computing au coeur de Fusion

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La mutualisation des ressources informatiques d’un réseau joue un rôle majeur dans la stratégie Fusion du groupe américain.

Outre la volonté d’Oracle de rassurer ses clients sur les tenants et les aboutissants de sa nouvelle offre Fusion Applications (voir édition du 27 janvier 2006), les participants à l’Oracle Day, qui s’est tenu à Paris le 26 janvier 2005, ont pu mesurer à quel point la nouvelle architecture Fusion du groupe s’appuie sur le grid computing.

Basé sur le principe du clustering – c’est à dire la mise en grappes de plusieurs équipements – le grid computing permet de mutualiser les ressources informatiques d’un réseau (voir dossier spécial). Ce partage a pour objectif de diminuer les coûts des projets IT, tout en optimisant l’usage des différents équipements. Il est également utile pour garantir la haute disponibilité des applications critiques des entreprises.

Le concept de grille informatique sest progressivement imposé au sein d’Oracle. Initialement appliquée aux serveurs, « le processus de virtualisation a été étendu au stockage en 2004, et, au middleware en 2005. L’ensemble des applications sont désormais concernées », explique Michel Mariet, responsable marketing de l’offre Oracle Fusion Middleware en France.

Avantage de cette dissociation des applications et des plate-formes matérielles: le middleware prend en charge tous les services communs. Il est en mesure de répercuter immédiatement une modification sur toutes les couches concernées, peu importe l’endroit où celles-ci sont stockées.

Plusieurs acquisitions ont facilité la mise en place de cette architecture

« Nous avons investi des sommes considérables durant ces dix dernières années pour faire évoluer les bases de données et leur permettre de faire tourner de très gros systèmes, très évolutifs, sur du matériel informatique ordinaire », s’exclame Jesper Andersen, le vice-président stratégie d’Oracle, présent à Oracle Day.

De fait, « Tout a commencé avec le rachat de Rdb », relate Michel Mariet. Oracle a racheté ce système de base de données – exploitant la notion de clusters – au fabricant Digital Equipment en 1994 (un constructeur racheté par Compaq en 1998). Ce qui lui a permis d’acquérir un système pour la supervision des clusters. Plus récemment, le groupe sest emparé de Collaxa, une start-up américaine à l’origine d’un serveur d’intégration des processus métier.

La technologie de cette société a, quant à elle, donné naissance à Oracle BPEL Process Manager (voir édition du 30 juin 2004), un composant du middleware en langage BPEL (une variante du XML pour les services web) qui facilite le partage de processus métiers entre différentes applications.