Orange ambassadeur du front alter-Netflix

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L’opérateur a été sélectionné par Arnaud Montebourg pour mener une contre-offensive face à l’Américain Netflix, qui lancera son offre de vidéo à la demande en France au mois de septembre.

Entre producteurs, opérateurs télécoms, ayants droit et gouvernement, les concertations stratégiques en matière de cinéma et d’audiovisuel se multiplient avec l’arrivée prochaine de Netflix en France.

La plate-forme américaine devrait poser ses valises dans l’Hexagone au mois de septembre et lancer à cette occasion son offre de vidéo à la demande par abonnement (SVoD). Mais un concurrent inattendu pourrait se dresser sur son chemin. Son nom : Orange. L’opérateur a été sélectionné par Arnaud Montebourg pour organiser une contre-offensive axée sur les « contenus de France ». Une information que le ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique a lui-même confirmée à l’Express.

Orange s’appuierait essentiellement sur son catalogue Cinéma Séries (OCS), associé à des chaînes locales et internationales gratuites, au catalogue musical de Deezer et à des jeux vidéo… Le tout rapproché du poste de télévision via une clé Wi-Fi connectable à un port HDMI. Évoquée en mai par Stéphane Richard (P-DG d’Orange), ladite clé fonctionnerait, sur le modèle de la Chromecast de Google, en OTT (« over-the-top »), dans tout foyer connecté au haut débit. La VoD constituerait son principal attrait, avec 70 séries inédites, dont celles de la chaîne américaine HBO, disponibles 24 heures après leur diffusion aux Etats-Unis.

On peut également penser à des jonctions avec Dailymotion au regard des liens capitalistiques que la plate-forme vidéo concurrente de YouTube entretient avec Orange. Le service client devrait quant à lui être géré par les équipes de Sosh, la marque low cost de l’opérateur. Mais dans tous les cas il faudra monter une offre complète capable de séduire face à celle de Netflix, régulièrement enrichie de contenus localisés (traduits et/ou sous-titrés) et d’exclusivités, avec des séries comme House of Cards.

Hormis l’évolution technique sur des aspects comme le passage à la 4K, les partenariats entre acteurs français seront cruciaux. De son côté, Netflix a donné le ton en s’associant notamment à Amazon autour de la set-top box Fire TV et ses outils de reconnaissance vocale. En début d’année, un accord de peering privé a été noué avec Comcast. Le câblo-opérateur fournit depuis lors au distributeur vidéo un accès « plus direct » à ses infrastructures.

En l’état actuel, Netflix est présent dans plusieurs pays d’Europe : le Royaume-Uni, l’Irlande, le Danemark, la Finlande, la Norvège, et la Suède depuis 2012 ; les Pays-Bas depuis 2013. Sa base globale compte 48 millions de membres, dont 13 millions hors des frontières américaines (un business « bientôt rentable », selon l’entreprise). Quant à ses résultats financiers du 1er trimestre 2014, ils ont surpassé les attentes, avec un chiffre d’affaires en hausse annuelle de 24%, pour un bénéfice net en forte progression.

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