Orange ne pourra pas ériger trois antennes-relais près d’une école

Mobilité

Le TGI d’Angers invoque le principe de précaution pour le projet de l’opérateur de déployer des antennes-relais.

La série noire continue pour les opérateurs et leurs antennes-relais. Après Bouygues Telecom et SFR, c’est au tour de France Telecom/Orange de subir les foudres de la justice française.

L’opérateur historique s’est en effet vue interdire par le tribunal de grande instance d’Angers (Maine-et-Loire) le déploiement de trois antennes-relais sur le clocher d’une église, située près d’une école d’un village. Le fameux « principe de précaution » a été invoqué pour justifier la décision.

Selon l’AFP qui a recueilli la décision de justice, l’école étant située à moins de 100 mètres de l’église, l’établissement scolaire « est bien susceptible d’être soumis au rayonnement de l’antenne » et peut alors être qualifié de « bâtiment sensible ».

Dans un  premier temps, le conseil municipal avait donné son accord pour l’implantation de ces antennes, mais des parents inquiets avaient décidé de saisir le tribunal.

Si, malgré cette interdiction, Orange décide d’ériger ses antennes-relais, il risque une astreinte d’un montant de 5000 euros « par infraction constatée par jour d’exécution des travaux interdits ».

Face aux interrogations de plus en plus prégnantes sur la potentielle dangerosité des ondes électromagnétiques sur la santé, Nathalie Kosciusko Morizet, la secrétaire d’Etat en charge de l’Economie numérique, Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé et des Sports, et Chantal Jouanno, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, vont organiser le 26 mars prochain un mini-Grenelle des antenne-relais.

Cette table ronde réunira  « des opérateurs de téléphonie, des radiodiffuseurs, des associations d’élus et des consommateurs, et scientifiques » pour « traiter et du problème des antennes et du problème du téléphone portables, qui posent des questions en terme de santé publique ».