Packard-Bell Nec abandonne le grand public

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Le constructeur a annoncé un gigantesque plan de restructuration. Près de 80% des employés devront quitter l’entreprise, tandis que la marque Packard-Bell disparaît aux Etats-Unis.

On lui doit sans doute l’ordinateur grand public. Packard-Bell s’était fait une spécialité des ordinateurs conçus pour les familles, tandis que les ordinateurs grand public des IBM et autres Compaq n’étaient qu’un pâle reflet de leurs gammes professionnelles. La marque disparaîtra du marché américain, où Nec continuera de vendre ses PC aux entreprises. En Europe, la marque Packard-Bell bénéficiera d’un sursis.

Secoué sur le marché des semiconducteurs, Nec a dû subir dans le même temps une baisse de ses ventes d’ordinateurs. Numéro un sur le secteur grand public américain en 1995, Packard-Bell avait vu ses parts de marché reculer depuis, provoquant 650 millions de dollars de pertes en 1998. Comme un malheur n’arrive jamais seul, l’entreprise fait désormais l’objet d’une procédure judiciaire aux Etats-Unis pour avoir commercialisé des lecteurs de disquettes défectueux. Toshiba, déjà condamné pour les même faits, a décidé de provisionner 1 milliard de dollars pour indemniser ses clients.

Packard-Bell Nec verra ses effectifs fondre d’ici la fin mars 2000. Près de 2300 personnes, sur les 2600 que compte l’entreprise, devront partir. Les dirigeants ne sont pas épargnés, et le directeur exécutif, Alain Couder, ancien patron de Bull, devrait lui aussi quitter ses fonctions dans quelques mois. Nec poursuivra ses activités de constructeur sur le marché professionnel.