Pause Café IT : Elysée 2012 : numérique et politique en attendant le déclic

MobilitéRégulations

Tentative de chronique à propos du rendez-vous manqué entre le monde politique, l’industrie du numérique et les Français lors de la campagne présidentielle.

La place du numérique dans la « ré-industrialisation »

En revanche, c’est un rendez-vous raté sur le thème de la place du numérique dans la problématique de la ré-industrialisation de la France que la plupart des candidats se sont appropriés.

Quid du « Made IT in France » ? Quelques experts de la Net-économie ont planché sur le sujet : Henri Verdier (Président du pôle de compétitivité Cap Digital) a signé une contribution sur le thème de la « néo-industrialisation ».

Ou Renaud-Edouard Baraud (Directeur de veille de l’Atelier BNP)  sur le thème « Et si l’avenir de l’industrie passait par Internet« .

En revanche, le monde de l’industrie a du mal à faire la jonction.

Dans une tribune intitulée « Répondre à l’urgence industrielle » diffusée début avril sur Les Echos, Léo Apotheker (ex-dirigeant de SAP et de HP, vice-Président du conseil de surveillance de Schneider-Electric) et Denis Ranque (ex-président de Thalès, président du conseil d’administration de Technicolor et du Cercle de l’industrie) évoque les difficultés de la France à créer des entreprises de taille intermédiaire (ETI) sur le modèle allemand mais élude la question de la compétitivité numérique.

De quoi donner raison à Eric Boustouller, Président de Microsoft France, qui vient de signer un ouvrage vulgarisateur sur le thème « L’atout numérique : pour en finir avec une mélancolie française« , qui, du coup, donne une impression contraire.

Un dirigeant converti au potentiel de l’IT qui promeut l’épanouissement d’un écosystème de start-up mais ne montre pas suffisamment les interactions avec la réalité du tissu industriel de l’Hexagone (composé à 80% de TPE-PME).

On va finir par regretter les fameux rapports Internet et PME de Jean-Michel Yolin (Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie).

Pour élever encore un peu plus le débat, je laisserais la parole à Jérémy Rifkin, essayiste et économiste (auteur du nouvel ouvrage : « La troisième révolution Industrielle ») qui prône une nouvelle économie fondée sur le mariage entre  Internet et les énergies nouvelles.

Il vient de donner une interview dense dans Les Echos : « La France a du retard. Pourtant, vous avez tout : les technologies, les PME, les grands groupes dans l’informatique, la construction, les transports et l’immobilier (…)Vous devez sortir du fonctionnement vertical et centralisé et aller vers un modèle plus coopératif. »

A méditer pour le deuxième tour.

Crédit photo : © Secret side – fotolia.com

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur