PeopleSoft resserre ses liens avec IBM

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Le partenariat conclu entre PeopleSoft et IBM autour de la plate-forme Websphere constitue un nouvel obstacle à l’OPA d’Oracle.

Un nouvel obstacle à l’OPA d’Oracle sur PeopleSoft est apparu : ce dernier a en effet choisi Websphere d’IBM comme plate-forme middleware de prédilection. Grâce à cet accord, dévoilé lors de la conférence Connect 2004 à San Francisco, PeopleSoft sera en mesure de fournir des logiciels permettant aux clients d’intégrer leurs applications, a affirmé Craig Conway, le PDG de la firme.

PeopleSoft intégrera les outils de middleware et de développement d’IBM, parmi lesquels des composants de WebSphere Portal, WebSphere Business Integration, WebSphere Application Server et WebSphere Studio Application Developer, avec sa panoplie d’applications. Les deux sociétés ont déclaré que leurs clients disposeront ainsi de plus de fonctionnalités et plus de flexibilité. Afin d’optimiser le fonctionnement des futures versions de leurs produits, PeopleSoft et IBM ont assuré qu’une collaboration entre leurs développeurs respectifs serait mise en place. Les deux partenaires travailleront ensemble sur les technologies d’intégration et les levées de fonds pour les campagnes de marketing et de ventes. « Ce pourrait être l’annonce la plus ambitieuse de l’histoire de l’industrie des applications d’entreprises », a commenté Craig Conway.

1 milliard de dollars d’investissement

Ce partenariat, qui représente un investissement total de 1 milliard de dollars sur les cinq prochaines années, est « un bon point » pour PeopleSoft selon Barry Wilderman, vice-président des stratégies de vente d’applications chez l’analyste Meta Group. En s’alliant à IBM, PeopleSoft montre qu’il dispose d’une stratégie d’intégration des applications sans avoir à développer ses propres produits.

De plus, ce partenariat augmente le coût d’acquisition de PeopleSoft, a ajouté Barry Wilderman, car Oracle devrait alors révoquer l’accord et retirer tous les logiciels d’IBM présents dans les produits de PeopleSoft. « Les deux parties sont gagnantes », explique l’analyste en référence au meilleur support de Websphere et à l’opportunité pour IBM de contrecarrer les plans d’acquisition d’Oracle. Greg Conway a refusé de commenter la saga de l’OPA, la jugeant « sans évolution » et la qualifiant de « distraction ».