Le pirate Albert Gonzalez passera par la case « 20 ans de prison »

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Le cyber-criminel Albert Gonzalez a été condamné aux Etats-Unis à 20 ans de prison pour s’être introduit dans les systèmes informatiques d’entreprises et avoir volé des millions de numéros de cartes bancaires.

Albert Gonzalez, un Américain de 28 ans, est en passe de devenir un des pirates informatiques les plus célèbres au monde. Un tribunal fédéral de Boston vient de le condamner à une peine de 20 ans de prison pour fraude informatique.

Ce cyber-criminel a été accusé en août 2009 d’avoir piraté quelques 40 millions de numéros de cartes bancaires depuis 2005. Pour exécuter ces tours de passe-passe, Albert Gonzalez, avec quelques complices, repérait les réseaux sans fil de grands chaînes américaines de distribution, comme la librairie Barnes & Nobles, qu’il réussissait à « cracker » pour récupérer les données bancaires des clients en y introduisant des malwares.

Les numéros de cartes bancaires ainsi récupérés au fil des mois étaient stockés bien à l’abri sur des serveurs établis aux Etats-Unis et en Europe de l’Est entre 2005 et 2007. Albert Gonzalez et ses acolytes revendaient ensuite ces numéros à d’autres cyber-criminels, qui s’en sont servis pour créer de fausses cartes bancaires.

Celles-ci ont ainsi été utilisées pour effectuer des achats, mais aussi pour retirer de l’argent à des distributeurs automatiques. Le montant total du préjudice causé aux entreprises piratées a été évalué à 200 millions de dollars. Celui causé aux particuliers touchés est très difficile à chiffrer.

Lors de son procès, Albert Gonzalez a reconnu les faits et s’est défendu en mettant en cause son alcoolisme précoce, son addiction aux ordinateurs et à la drogue.

La peine de prison de 20 ans dont le cyber-criminel a écopée est la plus lourde jamais prononcée par la justice américaine dans un cas de piratage informatique.

Albert Gonzalez pourrait par ailleurs voir sa peine s’alourdir, car il doit encore être jugé dans une autre affaire de fraude informatique datant de 2006. Il est en effet accusé d’avoir dérobé plusieurs millions de numéros de cartes de crédit à des organismes financiers comme Heartland Payment Systems grâce à l’installation dans leurs systèmes informatiques de logiciels espions.