Protection des marques : Google France suscite l’ire de quatre syndicats professionnels

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Le nouveau règlement Google AdWord, plus flexible pour l’achat de mots-clés avec des marques, provoque des tensions avec les annonceurs, les fabricants et les éditeurs de presse.

La nouvelle politique de diffusion des liens sponsorisés via Google – plus flexible en matière d’exploitation des marques – ne passe pas auprès des annonceurs et des éditeurs.

Dans une lettre commune adressée à Eric Schmidt (P-DG du groupe Internet),  l’Union des annonceurs (UDA, 350 adhérents), l’Union des fabricants (Unifab), le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN) et le Syndicat de la presse magazine (SPM) relancent un appel en vue d’une « protection effective des marques ».

A la suite d’une décision de la Cour de Justice de l’Union européenne concernant les noms de marques, Google France a changé à la mi-septembre les conditions générales d’utilisation de son programme AdWords (messages publicitaires sous forme de liens sponsorisés apparaissant sur les pages de résultats du moteur).

Désormais, il est plus facile pour tout annonceur de procéder à l’achat de mots-clés intégrant des marques.

Mais, au nom de la défense de la propriété intellectuelle,  les détenteurs légitimes de ces marques s’inquiètent de dérives.

« Ce changement est source de développement de situations illégales – actes de parasitisme, de concurrence déloyale ou de contrefaçon, risque de confusion pour le consommateur en recherche de références fiables – face auxquelles Google ne peut rester sans réponse », protestent les quatre organisations qui fédèrent « un millier d’annonceurs, de fabricants et de médias français ».

De son côté, Google France déclare qu’il rencontre « régulièrement les associations et les annonceurs pour expliquer ce changement et recueillir leurs remarques », selon une déclaration écrite de son porte-parole transmis à l’AFP.

Le groupe Internet s’en remet au discernement des consommateurs « utilisateurs éclairés ». Il ne considère pas que « qu’ils puissent être induits en erreur par la présence de plusieurs publicités pour un produit ».

Un retour en arrière est loin d’être gagné.

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