Psystar transforme son Open Mac en Open Computer

Mobilité

L’initiative Open Mac n’a pas dû plaire à Apple. A l’origine de l’initiative, Psystar reste muet sur les tractations.

Open Mac ou Open Computer? Lundi 14 avril, l’entreprise américaine Psystar propose un ordinateur Open Mac comme alternative économique aux réputés onéreux ordinateurs de la marque à la pomme. Mardi, après une coupure temporaire, le site n’évoque plus qu’un Open Computer comme « alternative intelligente à un Apple« , selon l’intitulée de la rubrique proposée en ligne. Le terme Open Mac a lui disparu du site de l’entreprise basée à Miami en Floride.

Que s’est-il passé entre temps? La communication en ligne de Psystar se garde bien de l’évoquer. Et les dirigeants n’ont pas répondu à nos mails. Difficile de savoir, donc. Mais il ne serait pas étonnant qu’Apple ait menacé d’un procès pour contrefaçon contraignant la société, plutôt spécialisée depuis 30 ans dans le service que dans la vente d’ordinateurs, à revoir sa stratégie marketing. N’oublions pas qu’Apple génère ses revenus essentiellement sur la vente des produits matériels.

150 % moins cher que le Mac Mini

Car ce qui se cachait derrière un Open Mac n’était qu’un simple PC un peu musclé (processeur Core 2 Duo 2,2 GHz, 2 Go de mémoire vive, une carte graphique interne issu du composant GMA 950 d’Intel remplaçable par une carte GeForce 8600 de Nvidia, un disque du de 250 Go, etc.) bidouillé (notamment grâce à l’émulateur d’EFI qui lit les DVD Apple) pour accueillir l’environnement Mac OS X Leopard d’Apple. Le tout pour moins de 400 dollars (sans écran). Soit 150 % moins cher que le Mac Mini à 599 dollars auquel Psystar compare sa machine rebaptisée Open Computer.

Certes, la configuration avancée par Psystar est plus puissante que celle du Mac Mini (processeur 1,83 GHz, 1 Go de RAM, 80 Go de disque…) mais le design est loin de concourir avec les produits de Cupertino. Là où Apple avait réussi l’exploit de concentrer sa technologie dans un boîtier carré à peine plus grand qu’une serviette de table en papier, Psystar propose un format tour en blanc à peine plus élégant que le commun des PC sous Windows. Et, surtout, difficile de vérifier que le système Mac OS s’y exécute aussi bien que sur un Mac.

Il n’en reste pas moins que Psystar a touché un point sensible de la stratégie de développement d’Apple. A savoir, ce qui fait encore, au-delà du design, la spécificité d’une machine Apple d’un PC depuis que Cupertino a basculé ses processeurs PowerPC sur la plate-forme Intel x86. Une situation qu’Apple n’hésite pas à exploiter pour son compte en proposant Bootcamp, un logiciel permettant de lancer Windows sur une machine Mac. A quand l’inverse?