R. Malekzadeh (VMware): « La virtualisation, l’art de libérer l’application de l’infrastructure »

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Le directeur marketing de la zone EMEA fait le point sur la stratégie de VMware sur un marché en pleine effervescence.

Quelques 700 clients sont venus assister au V-Forum, l’évènement de VMware et ses partenaires en France. La rentrée est bien chargée pour les fournisseurs de solutions de virtualisation, même si la crise économique globale s’est invitée de manière inopinée.

Après le VM World (15-16 septembre, Las Vegas),  le spécialiste de la virtualisation a présenté ses nouvelles solutions à sa clientèle française. L’occasion de faire le point avec WMware sur sa stratégie globale et la concurrence dans le secteur. Rencontre avec Reza Malekzadeh, responsable marketing de la zone Europe-Moyen Orient-Afrique (EMEA) de VMware.(Interview réalisée le 8 octobre 2008)

Vnunet.fr: Le crise globale actuelle a-t-elle un impact sur la stratégie de VMware ?
Reza Malekzadeh: Nous allons probablement rencontrer les mêmes problèmes que les autres acteurs sur le marché IT. On remarque qu’en période de crise, les clients prennent davantage de précaution en s’orientant vers des projets à retour sur investissement plus rapide. On compte sur un cycle budgétaire de 9 à 12 mois. En l’état actuel, nous maintenons notre objectif de croissance annoncé qui est de +40% pour l’année 2008.

Vnunet.fr: Dans quelle mesure l’effervescence sur le marché de la virtualisation influe sur la stratégie de VMware ?
Reza Malekzadeh: VMware reste sur sa vision sur dix ans qu’il a partagée avec ses clients à l’occasion du récent VMware World. Nos clients ont dépassé le stade de la consolidation pure de leurs parcs de serveurs et d’applicatifs. Mais ils prennent conscience de la flexibilité que la virtualisation va apporter dans leur environnement applicatif. Du coup, l’application devient leur unité. Elle tourne au sein du data center de l’entreprise ou sur un autre site. Mais toujours avec les mêmes règles et critères.

Vnunet.fr: Comment se distinguer face à la concurrence ? Microsoft et HP parlent de « dynamic IT » ou « d’approche de bout en bout » du poste de travail au data center…
Reza Malekzadeh : En fait, il faut mettre de côté l’approche data center comme une somme de machines avec ses systèmes d’exploitation et ses applications. Mais comme deux environnements : une infrastructure disposant d’une puissance de calcul et, au-dessus, des applications à faire tourner avec des critères de disponibilité et de performance. Il est évident à nos yeux que le data center va devenir de plus en plus virtualisé. Cela nécessitera un environnement premier pour sa gestion. C’est le rôle de la plate-forme VMware.

Vnunet.fr: Vous disposez encore d’une avance technologique par rapport à vos concurrents ?
Reza Malekzadeh : Ils leur manquent des fondements. Par exemple, Microsoft ne peut pas permettre à un client de bouger une machine virtuelle à chaud. C’est peut-être un détail technique mais c’est essentiel dans le cas d’un plan de reprise d’activités. La machine virtuelle ne peut pas être instantanément être déplacé. Nous pouvons le faire chez VMware et cela constitue un atout technologique utile pour nos clients.

Vnunet.fr: Le duo Windows Server 2008 – Hyper V constitue-t-il un tournant sur le marché ?
Reza Malekzadeh : On peut voir cela sous deux angles. C’est une approche technologique couplant OS et hyperviseur. C’est à la fois un avantage et un inconvénient. Car, en cas de panne, tout peut tomber. Sur le marché, les OS deviennent de plus en plus gros car ils doivent gérer des matériels nouveaux et anciens. Le delta de taille et de codes que vous avez entre Windows Server 2008 et la version précédente est supérieur au delta d’innovation au sein des produits. C’est plus gros mais cela ne fait pas beaucoup plus. Laisser l’hyperviseur dans cet environnement donne lieu à une surface d’instabilité. Car, Windows Server 2008 comprend 2,2 Go de Windows Core qui contient du vieux code susceptible d’être attaqué. Nous pensons que l’hyperviseur doit être en dehors de cela. D’un autre côté, on peut considérer qu’il est plus facile pour un client de voir un hyperviseur dans l’OS. L’important au final est que le client perçoive l’utilité de la démarche. Chez VMware, notre hyperviseur est disponible gratuitement sur notre site Internet et nous avons signé des accords avec HP, IBM ou HP. 

(lire la fin de l’interview page suivante)


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