Rachat de LinkedIn : Microsoft emprunte 20 milliards de dollars

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Microsoft passe par une émission obligataire pour absorber le rachat de sa plus grosse opération de croissance externe : LinkedIn.

A en croire sa communication financière, Microsoft devait boucler aujourd’hui (8 août) son émission obligataire de près de 20 milliards de dollars. Une opération de renflouement qui permettra de soulager l’investissement consenti pour acquérir LinkedIn.

La transaction pour s’emparer du réseau social professionnel, annoncée le 13 juin, s’élève à 26,2 milliards de dollars. L’intégration dans le groupe Microsoft devrait survenir d’ici la fin de l’année calendaire. Mais cette nouvelle émission d’obligations servira aussi à rembourser les dettes mais aussi à soulager le besoin en fonds de roulement de la firme de Redmond.

Cette manœuvre a surtout vocation à épargner sa trésorerie pour lever de la dette. « Les conditions de marché sont telles qu’il est moins coûteux d’emprunter sur le marché obligataire que de payer les impôts liés au rapatriement du cash amassé dans les filiales à l’étranger », précise Les Echos dans un article en date du 2 août.

Les investisseurs ont soutenu la firme de Satya Nadella dans cette émission d’obligations dont la gestion est revenue à un pool de banques d’affaires comme JPMorgan Chase Co, Bank of America Corp et Wells Fargo & Co. Celles-ci auraient enregistré plus de 50 milliards de dollars d’ordres. Une adhésion des marchés qui va faciliter le financement de Microsoft. Le tout agrémenter de taux d’intérêt avantageux par tranches (10 ans, 20 ans…). Ainsi, le remboursement d’une tranche de 2,25 milliards de dollars arrivera à maturité en août 2056.

Cette années, dans les nouvelles technologies, Dell a procédé d’une manière similaire pour l’acquisition d’EMC avec une émission d’obligations (là aussi de 20 milliards de dollars).
Auparavant, Microsoft avait déjà exploité ce levier de financement en février 2015 pour un montant dépassant les 10 milliards de dollars. Au même moment, son concurrent Apple enclenchait un processus similaire portant sur 6,5 milliards de dollars.

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