Rambus s’attaque aux équipements réseau

Mobilité

Du fait de ses difficultés à imposer la mémoire qui porte son nom, la société Rambus diversifie un peu ses activités en présentant des composants pour réseau à haut débit (10 Gbits/s). Ce mouvement peut signifier un début de désengagement du marché des mémoires où Rambus collectionne les procès et les échecs commerciaux.

Malgré une technologie de mémoire vive largement en avance sur le reste du marché, la société Rambus a toujours autant de mal à s’imposer dans ce domaine. Rambus a du mal à faire incorporer ses barrettes dans les PC du commerce, essentiellement du fait de son coût très élevé, et malgré les investissements annoncés de certains fabricants (voir édition du 9 mars 2000). De plus, la société est toujours en procès avec plusieurs fabricants, dont Hitachi (voir édition du 28 janvier 2000), pour les brevets de ses mémoires haute performance. Pour toutes ces raisons, Rambus a choisi de diversifier ses activités industrielles en attaquant le marché des équipements réseau.

L’angle d’attaque choisi par la société américaine est celui des puces d’interface pour réseau haut débit. La technologie Quad SerDes Cell permet en théorie d’attendre un débit maximum de 10 Gbits/s. Destinée à être intégrée dans des équipements comme des contrôleurs ASIC ou des serveurs réseau, la première puce disponible sur cette architecture sera la 3.125 Gbps Quad SerDes Cell. Cette puce est compatible avec les équipements 10 Gbits/s et permet la transmission des données en full duplex, c’est-à-dire en même temps en réception et en émission. Rambus compte bien avec cette technologie s’implanter de manière plus signifiante que sur le marché des mémoires, mais toujours avec la même philosophie : proposer un seul type de composant, avec une valeur ajoutée technologique importante et sur un segment clé du marché ciblé. Disponible dés maintenant, cette architecture est vendue sous licence par Rambus.