Rapprochement franco-allemand dans les télécoms

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Deutsche Telekom et France Télécom renforcent leur alliance et devraient construire un réseau transeuropéen pour la transmission de données.

France Télécom et son homologue allemand, Deutsche Telekom, veulent travailler main dans la main. Les deux sociétés mettent actuellement en place un accord de coopération qui devra être soumis à l’approbation des autorités de régulation nationales et européennes. Le premier volet d’ordre financier porte sur des participations croisées de 2%. Approuvé hier par le conseil de surveillance de l’opérateur allemand à Bonn, cet accord devait être soumis jeudi au Conseil d’Administration de France Télécom à Paris. S’il est accepté, chaque société détiendra 2% de son homologue.

Mais l’accord ne s’arrête pas là. Les deux opérateurs veulent mettre en place une coopération étendue. Concrètement, les deux groupes entendent travailler ensemble au quotidien dans les domaines de la recherche, le développement, la transmission de données, le multimédia, les systèmes d’information, les cartes téléphoniques, les affaires internationales et les réseaux.

Dans cet esprit, ils ont l’intention de construire un réseau à haut débit transeuropéen en collaboration avec leurs partenaires nationaux en Europe et avec Global One leur filiale commune avec l’opérateur américain Sprint. Destiné à combler les besoins croissants en Europe pour la transmission de données, le coeur de ce « backbone » reliera 16 pays avec plus de 20000 km de paires de fibres optiques. Il utilisera la technologie synchrone SDH (Synchronous Digital Hierarchy) et le multiplexage en longueur d’onde WDM (Wavelength Division Multiplexing) ce qui lui permettra d’augmenter la bande passante de chaque fibre tout en garantissant une sécurité de routage élevée.

Les réseaux nationaux des opérateurs étendront la portée du backbone en le reliant aux principaux centres d’affaires européens. Grâce aux réseaux internationaux de France Télécom, Deutsche Telekom, Sprint et Global One, la nouvelle infrastructure étendra ses ramifications bien au delà de l’Europe. Si les autorités de régulation nationales et européennes donnent leur feu vert, les deux groupes pensent pouvoir ouvrir la totalité du réseau dans le courant de l’an 2000.