Recrutement : la data n’est pas un automatisme en France

ManagementMarketingRessources humainesSocial Media

Les données de LinkedIn suggèrent, en France, un moindre intérêt des professionnels du recrutement pour l’exploitation de la data.

Les recruteurs français, peu intéressés aussi bien par la data que par l’IA ?

Les données compilées dans la dernière édition du rapport annuel de LinkedIn sur les tendances du recrutement le suggèrent.

Le réseau social professionnel a interrogé 8 815 professionnels dans 39 pays.

linkedin-recrutement-2018-echantillon

Les 375 sondés dans l’Hexagone ne se sont pas, dans l’absolu, déclarés inintéressés par la data et par l’IA. Mais ils les ont rarement cités comme les premiers facteurs de transformation de leurs méthodes de recrutement. La France affiche en tout cas, pour l’un comme pour l’autre, le plus faible pourcentage de réponses positives parmi les pays pour lesquels des statistiques sont communiquées.

importance-data-recrutementimportance-ia-recrutement

Autre taux au plus bas en France : celui des recruteurs qui estiment que les innovations actuelles seront « très » ou « extrêmement » importantes dans les méthodes de recrutement.

importance-innovation-recrutement

Par « innovations actuelles », il faut notamment entendre la détection des « soft skills » (jugée « utile » par 59 % de l’échantillon), la mise en situation (y compris par une immersion en réalité virtuelle ; 28 % de l’échantillon) ou encore les entretiens vidéo en différé (18 %).

Ces méthodes promettent essentiellement de mieux cerner la personnalité des candidats (selon 69 % des répondants) et d’éliminer les biais des entretiens traditionnels (47 %).

Sur le volet data, la fidélisation des employés est la plus citée (56 %), devant l’anticipation des pénuries de compétences (50 %) et l’amélioration des offres d’emploi (50 %). La qualité des données constitue la principale barrière à la mise en œuvre de ces stratégies (42 % des répondants).

Dans le domaine de l’IA, les usages les plus mentionnés sont le sourcing (58 %) et l’examen des candidatures (56 %, avec l’exemple de Vodafone, qui soumet les entretiens vidéo à des robots). Avec à la clé un gain de temps (67 %) plus que d’argent (30 %).

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur