Recrutement : l’IA n’est pas encore un automatisme

EmploiManagement
recrutement-ia-automatisme

Plusieurs études reflètent, dans les processus de recrutement, un usage hétérogène des outils fondés sur des technologies d’« intelligence artificielle ».

L’usage des chatbots et autres technologies qu’on regroupe communément sous l’appellation « intelligence artificielle » reste peu répandu dans les processus de recrutement.

Plusieurs études réalisées sur le marché français le suggèrent.

Illustration avec celle que le cabinet Robert Walters a menée en septembre-octobre 2018 auprès de 154 entreprises et de 1 158 candidats.

Ces derniers perçoivent les risques de l’IA plus que ses bénéfices. Ils sont notamment 62 % à craindre une « déshumanisation » et un manque de personnalisation dans les processus de recrutement.

Cette inquiétude se retrouve chez 44 % des recruteurs. Une sphère où le taux d’exploitation d’outils de sourcing faisant appel à de l’IA – typiquement, pour automatiser la préqualification des candidats – est relativement faible (14 %).

Le recours aux entretiens vidéo est plus fréquent : 58 % des entreprises s’en disent utilisatrices, tandis que 71 % des candidats affirment y avoir déjà été confrontés.

L’entretien vidéo en différé remporte moins d’adhésion : 7 % des entreprises s’en servent… et 76 % des candidats qui en ont fait un déclarent ne pas avoir apprécié l’expérience.

robert-walters-entretien-video

Les taux sont similaires dans l’enquête annuelle de HelloWork (ex-RegionsJob), réalisée auprès de 2 500 candidats et « plus de 300 » recruteurs.

Ces derniers sont 75 % à utiliser les entretiens à distance en visio ; 17 % recourent à la version en différé pour la préqualification.

L’usage des chatbots est, toujours selon HelloWork, moins développé : 85 % des recruteurs font l’impasse. Dans le même temps, 60 % des candidats disent ignorer « ce qu’est un chatbot de recrutement ».

Les canaux « traditionnels » restent fortement ancrés dans les processus de recrutement. À commencer par les sites internet d’offres d’emploi : 96 % des candidats et 91 % des recruteurs y sont en veille et/ou en recherche active.

Les taux passent à 53 % et 74 % pour les réseaux sociaux professionnels. Robert Walters annonce des pourcentages plus élevés : respectivement 81 % et 87 %.

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur