Red Hat veut réduire les coûts d’infrastructure de ses clients

Mobilité

La stratégie de l’éditeur repose principalement sur la virtualisation, le déploiement de Linux et le support des développeurs.

Leader de la distribution de solutions open source, et naturellement Linux, Red Hat entend bien conserver sa première place. Comment ? En réduisant les coûts des infrastructures informatiques de ses clients, qui ainsi lui resteront fidèles. Pour cela, l’éditeur vient d’annoncer sa stratégie de développement pour les deux années à venir, qui se concentrera sur trois axes : la virtualisation, Linux en tant que système d’exploitation indépendant du client et le soutien des développeurs.

La virtualisation, qui permet d’émuler simultanément plusieurs environnements à partir d’une seule machine, est naturellement vue comme un moyen d’optimiser les ressources et donc les coûts des infrastructures. Et Red Hat compte bien participer à l’émergence de cette technologie. L’éditeur annonce ainsi que la prochaine version Entreprise de sa distribution Linux, programmée pour la fin 2006, intégrera des fonctions de virtualisation de serveur. Celles-ci s’appuieront notamment sur la solution libre Xen développée par université de Cambridge, avec laquelle Red Hat a passé des accords de développement en 2004.

Réduire les coûts de déploiement

Les développement autour de Xen se concentrent sur l’optimisation de la plate-forme d’exploitation principale afin d’assurer le support des environnements virtuels (notamment les technologies Windows). Red Hat compte également intégrer à Xen ses fonctions de gestion des systèmes (Global File System) et de virtualisation du stockage (Red Hat Network). Quant à la tarification de la solution, Red Hat souhaite qu’elle soit simple. L’éditeur étudie encore le modèle économique de la solution et a en projet « une stratégie de tarification de ses technologies de virtualisation de serveur qui permettra pour le même prix d’exécuter un nombre illimité d’instances virtuelles ».

Deuxième axe de développement : le système d’exploitation indépendant du poste client, projet que Red Hat a baptisé « Stateless Linux ». Ce projet vise à réduire les coûts de déploiement sur postes clients (portables et de bureau) en mettant en réseau les données personnelles et paramètres propres à chaque machine. Cela permettra notamment aux utilisateurs de retrouver leurs données indépendamment de la machine utilisée. Selon Red Hat, cette solution permet de « jouir des avantages de la mobilité et de la flexibilité d’un poste de travail standard pour un coût d’administration équivalent à celui d’un client léger ».

Enfin, Red Hat confirme son soutien à la communauté des développeurs. Soutien indispensable pour assurer un développement riche et soutenu de ses solutions et leur distribution, tout en rassurant partenaires et clients. L’éditeur de Raleigh poursuit donc le financement d’outils open source comme Eclipse (plate-forme d’intégration d’outils de développement), SystemTAP (mécanisme dynamique de débogage du noyau Linux) ou Frysk à travers l’offre de contenus, de services et de formations appropriés. Enfin, Red Hat entend profiter de son expertise en matière de tests d’évaluation et de certification pour soulager ses clients des efforts de validation des composants open source.