Résultats Facebook : la sanction tombe en Bourse

Régulations
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Malgré des résultats records, Facebook suscite l’inquiétude des marchés concernant sa capacité à élargir et monétiser sa base d’utilisateurs sur le long terme.

Coté sur le New York Stock Exchange, le titre Twitter (TWTR) perdait plus de 10 % ce lundi dans les échanges d’après-Bourse. Les marchés avaient sanctionné l’annonce des résultats financiers du réseau social… et plus particulièrement sa difficulté à recruter de nouveaux membres.

Facebook a connu un sort similaire ce mardi, pour la même raison : – 8,20 % sur le Nasdaq pour la société Internet de Mark Zuckerberg, avec une action se maintenant néanmoins à 74,15 dollars, soit près du double de son niveau d’introduction (38 dollars en mai 2012).

Avec 1,35 milliard d’utilisateurs actifs (se connectant au moins une fois par mois), la base continue de croître… mais de moins en moins rapidement : de 49 millions de comptes supplémentaires au 2e trimestre 2014, on passe à 33 millions sur la période estivale. L’audience a tendance à stagner en Amérique du Nord (2 millions de membres inscrits en trois mois) et en Europe (4 millions). C’est dans le reste du monde qu’elle continue de progresser, notamment en Asie (+ 3,96 %, à 426 millions d’utilisateurs actifs).

Facebook a pris le soin de ne pas communiquer sur ses différentes franges d’audience. L’année dernière, le directeur financier David Ebersman – qui a quitté la société depuis lors – avait suscité les inquiétudes des investisseurs en reconnaissant une baisse de fréquentation chez les plus jeunes. Un phénomène que de nombreuses études ont mis en lumière au cours des derniers mois.

En termes de revenus, Facebook signe un chiffre d’affaires record de 3,203 milliards de dollars, pour un bénéfice net de 43 cents par action, surpassant les attentes des analystes pour le neuvième trimestre d’affilée. La pub représente toujours plus de 90 % du CA, en l’occurrence 2,957 milliards de dollars.

L’impulsion est donnée par les Etats-Unis et le Canada, où les annonceurs exploitent les nouveaux formats publicitaires qui leur sont proposés, dont la vidéo premium et la régie mobile Audience Network. Sur ce dernier point, 66 % des revenus publicitaires générés par Facebook proviennent désormais du mobile, avec une base de 1,12 milliard d’utilisateurs (+ 4,67 % en glissement trimestriel), dont plus de la moitié – 703 millions – se connectent au moins une fois par jour.

Parallèlement à la publication de son bilan financier, Facebook a levé le voile sur l’activité de WhatsApp, du nom de cette application mobile de messagerie instantanée rachetée pour 22 milliards de dollars. Malgré une base de plus de 600 millions d’utilisateurs, la monétisation n’est pas encore au rendez-vous : 15,9 millions de dollars engrangés au 1er semestre 2014, pour une perte nette de 232,5 millions de dollars. Ces données tiennent compte d’une charge de 206,5 millions liée à un programme de rémunération à base d’actions destinée à attirer des talents à l’heure où la valorisation de WhatsApp monte en flèche.

Même dynamique sur l’année 2013 : WhatsApp a généré 10,2 millions de dollars de chiffre d’affaires, pour 138,1 millions de dollars de pertes. Dans le détail, Facebook a investi 288 millions de dollars pour s’emparer de la technologie, 448 millions pour la marque et 2,026 milliard pour la base d’utilisateurs. Les 19 autres milliards représentent, outre des ajustements liés à la hausse du cours de l’action, « la valeur à tirer d’une croissance future et des avantages stratégiques sur le segment de la messagerie instantanée ».

Facebook, de l'intérieur

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facebook, vue du haut des bureaux
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Crédit photo : Sergey Nivens – Shutterstock.com

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