Rootkit inclus dans des CD : l’Etat du Texas vise Sony BMG

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Le procureur général de l’Etat porte plainte contre la major, accusée de favoriser la propagation de spywares via une gamme de CD musicaux.

Les mauvaises nouvelles s’accumulent du côté de Sony BMG, empêtrée dans une affaire de rootkit. La découverte de l’existence d’un outil de piratage informatique dans son logiciel de protection de la musique intégré dans certaines gammes de CD provoque des réactions en cascade (voir édition du 18 novembre 2005).

Pourtant, Sony BMG tente d’apaiser les critiques. La semaine dernière, la maison de disques a ordonné le retrait des supports qui prêtent à polémique (c’est-à-dire 52 titres représentant 4,7 millions de disques en circulation). Un exercice de virevolte qui ne concernerait pas la France puisque Sony BMG n’aurait pas importé cette technologie dans l’Hexagone.

Le dernier épisode est localisé au Texas. Selon Reuters, le procureur général de l’Etat Greg Abbott vient de lancer une procédure civile à l’encontre de la division musique de Sony BMG. La major est accusée d’avoir dissimulé un logiciel spyware dans sa technologie XCP censée favoriser l’écoute de la musique sur l’ordinateur à l’origine. Pour lancer son offensive judiciaire, le représentant de l’Etat du Texas s’appuie sur un récent texte de loi local (Consumer Protection Against Computer Spyware Act).

C’est la deuxième plainte recensée sur ce sujet dans le monde : début novembre, ALCEI-EFI (Association for Freedom in Electronic Interactive Communications – Electronic Frontiers Italy) aurait également engagé une procédure à l’encontre de Sony BMG.

Comment contourner la technologie DRM en une leçon

Cette affaire commence à inquiéter les distributeurs de produits culturels. Selon le weblog BoingBoing, Amazon aurait émis des messages personnalisés à ses clients qui auraient acheté ce type de CD. Le site marchand proposerait un remboursement ou un échange de produits pour éviter des rétombées négatives.

De son côté, le cabinet d’études Gartner enfonce le clou en démontrant qu’il est possible de contourner le dispositif de gestion des droits numériques (DRM) en fixant un morceau de bande sur le bord externe des CD de Sony BMG qui sont mis en cause.