Safari donne de l’inspiration aux développeurs

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Le navigateur d’Apple, mis à jour la semaine dernière, continue de stimuler les développeurs de tout poil. Le nombre de gratuiciels et de partagiciels qui lui sont dédiés ne cesse de croître, sans parler de quelques idées originales pour de futures versions…

Safari, le fureteur d’Apple, a bien l’air d’avoir suscité engouement et passion généralisés : téléchargé à un million d’exemplaires (chiffre d’Apple au 20 janvier, après la sortie d’une deuxième version), il suscite une abondance de commentaires dans la presse, mais aussi de la part de ses utilisateurs (voir édition du 23 janvier 2003). Une troisième mouture du butineur a été livrée cette semaine (numérotée v60), mais il ne s’agit toutefois pas encore de la version finale : elle ne fait qu’améliorer la compatibilité avec les animations Flash, tandis que le support du XML a été revu et que davantage de sites exigeant une authentification (tels ceux des banques) sont désormais accessibles. Ce qui étonne plus particulièrement, ce sont les applications connexes : les plus diverses ont été développées pour répondre aux besoins des utilisateurs, alors que ce logiciel de navigation n’est encore qu’en version bêta et uniquement en anglais ! Justement, pour parer à cette première difficulté, on trouve sur la Toile de quoi le localiser en français. Safari French Localization de Notzilla transpose ainsi dans la langue de Molière le contenu des menus et l’interface de Safari. Il est l’oeuvre de bénévoles : Frédéric Kayser, Axel Chaminade et Michel Poulain. Une initiative qui a été imitée pour quantité d’autres langues. Mais les modifications proposées par des développeurs tiers ne s’arrêtent pas là : ainsi Safari Enhancer donne accès aux paramètres dissimulés du navigateur, comme la liste des raccourcis clavier, la façon dont le navigateur s’authentifie (certains sites ouvrent plus facilement leurs pages lorsqu’on s’appelle Internet Explorer ou Netscape), les réglages de sécurité, etc.

Un navigateur sur mesure

Et si l’aspect métal brossé de l’interface ne vous sied pas, déshabillez Safari, comme nombre d’utilisateurs qui se demandent si son apparence actuelle ne risque pas de rapidement se démoder. Pour revenir au look Aqua, on optera ainsi pour SafariNoBrush. Et il n’est pas le seul à jouer sur l’apparence du « Turbo Browser », ainsi que l’a joyeusement appelé Steve Jobs à son lancement le 7 janvier. Lioness permet lui aussi de changer de thème : on y trouve ainsi le thème « Jungle », adapté à la thématique de Safari ou bien, là aussi, le traditionnel Aqua. SafariMasks travaille dans un sens similaire, en permettant de changer les icônes de la barre d’outils. Et la liste de ces petites applications, certaines écrites dans l’environnement Cocoa de Mac OS X, ne s’arrête pas là. Au total, près de 60 logiciels ont sans doute été développés pour cette simple bêta d’Apple ! Un dynamisme qui démontre que s’il n’y a pas de guerre des navigateurs (voir édition du 15 janvier 2003), il existe en tout cas un vrai besoin de diversité.

Reste que Safari peut encore mieux faire et ces développeurs amateurs ouvrent des pistes. La gestion des fenêtres apparaît par exemple comme un gros point noir, sur lequel l’équipe d’Apple doit encore travailler. Il y a bien FullScreen Safari – qui fait surgir les fenêtres du navigateur devant celle en cours d’utilisation, et non plus en cascade ainsi que le propose l’application – mais la plus forte attente se focalise sur une navigation par onglets. C’est sur ce point que s’est concentré Dennis SCP qui a défini, avant même qu’Apple n’ait présenté quoi que ce soit, une méthodologie d’utilisation d’onglets. Son objectif : préserver l’homogénéité de l’interface graphique du Mac. D’où son idée de faire apparaître les onglets non pas dans la fenêtre de navigation, ainsi que le font les autres navigateurs disposant de cette fonction (tel Chimera), mais au-dessus de la fenêtre principale, en léger retrait. Cette gestion permettrait de disposer d’un aperçu rapide sur les sites ouverts et de les détacher puis de les glisser hors du cadre de la fenêtre principale pour qu’une nouvelle fenêtre s’ouvre ! Une idée comme une autre, qui vaut le coup d’oeil, ne serait-ce que pour son originalité. Apple suivra-t-elle cet exemple ? Rien n’est moins sûr. Toujours est-il que Safari semble bien parti pour continuer de catalyser les idées et propositions chez bon nombre de développeurs de la planète Web !