SAP met la pression sur sa filiale américaine

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Traditionnellement plus faible aux Etats-Unis que dans les autres régions du monde, SAP compte inverser la tendance et ainsi atteindre ses objectifs pour 2002. Par ailleurs, il va arrêter le support de quatre anciennes versions de son PGI, R/3.

Après Oracle, c’est au tour du n°1 des PGI, l’allemand SAP, de faire montre d’optimisme quant à la réalisation de ses objectifs en 2002, qui sont d’atteindre une marge de 21 % pour des ventes stables. Pour y parvenir, SAP mise sur l’amélioration de ses performances aux Etats-Unis. C’est en tout cas ce qu’a assuré Bill McDermott, le nouveau patron de la division Etats-Unis, au cours d’un entretien accordé au Financial Times Deutschland. Les Etats-Unis sont en effet depuis toujours la partie du monde où l’éditeur est le plus faible. Au dernier trimestre (clos en septembre), les ventes sur cette zone ont affiché un recul de 4 % à 586 millions d’euros. C’est à la suite de cette contre-performance que Bill McDermott, un ancien de Siebel, a été nommé à la tête de la division américaine. Dans le même temps, la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) restait la plus dynamique avec une croissance de 9 %, tandis que l’Asie-Pacifique affichait une hausse de 4 %. Bill Mc Dermott s’est donc fixé comme objectif prioritaire de faire remonter les ventes aux Etats-Unis, qui devraient dorénavant afficher une croissance plus rapide que les autres zones géographiques. A terme, les ventes américaines devraient représenter la moitié du chiffre d’affaires total du groupe, contre à peine un tiers aujourd’hui (environ 2 milliards d’euros).

Une autre décision de SAP l’aidera à stimuler les ventes et améliorer ses marges pour les trimestres à venir : l’arrêt, fin 2003, du support de quatre versions de son produit phare, le PGI R3. Il s’agit des versions 3.1i, 4.0b, 4.5b et 4.6b. Passée l’échéance, les clients de l’éditeur qui refuseraient de migrer vers une version plus récente du progiciel disposeront d’un support technique dégradé. Ils pourront conserver un niveau de support inchangé moyennant une augmentation de 2 % du coût annuel de maintenance.