SAP stabilise ses ventes de licences

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Pour le troisième trimestre, SAP annonce des résultats financiers meilleurs que prévu, grâce à une stabilisation des ventes de licences.

L’éditeur allemand de progiciels de gestion intégrés (PGI) a annoncé que ses résultats financiers pour le troisième trimestre seront supérieurs aux attentes des analystes. Plus fort encore, SAP fait part d’une stabilisation de ses revenus issus de la vente de licences, l’indicateur le plus significatif de la santé d’un éditeur de logiciels. Ainsi, sur le trimestre, les ventes de licences devraient ressortir à 430 millions d’euros, stables à la fois sur un an et sur le dernier trimestre. Le chiffre est supérieur aux estimations des analystes interrogés par Bloomberg qui tablaient en moyenne sur 380 millions d’euros. C’est un renversement de tendance pour SAP qui publie régulièrement de bons résultats financiers et fait preuve d’une rentabilité satisfaisante, obtenue grâce à sa politique de réduction des coûts et non en raison d’un retour de la croissance. Ainsi, au deuxième trimestre, les ventes de licences ont reculé de 13 % sur un an à 431 millions d’euros. Au total sur le trimestre, le chiffre d’affaires est attendu en légère hausse de 0,7 % par rapport au trimestre précédent, à 1,65 milliard d’euros, mais en baisse de 3 % sur un an. Les analystes prévoyaient en moyenne un revenu de 1,597 milliard d’euros. Au deuxième trimestre, le chiffre d’affaires avait reculé de 8 %. Enfin, le groupe a réitéré sa prévision de marge opérationnelle pour l’ensemble de l’année, attendue en hausse de 1 à 1,5 point.

SAP doit ce regain d’activité à de nouveaux contrats gagnés sur la période, en particulier aux Etats-Unis. Peut-être profite-t-il du trouble créé par le projet d’OPA hostile d’Oracle sur Peoplesoft (voir édition du 6 octobre 2003), les entreprises préférant porter leur choix sur un fournisseur dont la pérennité ne peut être remise en cause. A moins que l’éditeur ne bénéficie de l’amélioration de la conjoncture économique aux Etats-Unis et de la reprise des investissements informatiques des entreprises américaines. Si l’on en croit Merril Lynch, qui ausculte périodiquement les directeurs informatiques, cette deuxième hypothèse n’est pas la plus probable, ces derniers ne prévoyant pas d’augmentation de leurs budgets informatiques avant le deuxième semestre 2004, si ce n’est 2005. Mais il n’y a pas unanimité sur ce point : IDC ou Goldman Sachs tablent plutôt sur une légère reprise.