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SeaBubbles caresse toujours ses rêves de Seine et de passe Navigo

« Nous avons réussi à innover en France, mais quand il s’agit de passer à l’étape de l’expérimentation opérationnelle, ce n’est plus possible. »

Alain Thébault dressait récemment ce constat amer dans un entretien avec Le Monde.

Le navigateur revenait sur les tests qu’il était censé mener cette année à Paris avec sa société SeaBubbles.

Un essai technique avait eu lieu au mois de juin sur la Seine, en présence de la maire Anne Hidalgo, qui avait pris place à bord du premier prototype de la « navette volante » autour de laquelle la start-up compte développer des services de transport sur les voies navigables urbaines.

Il était alors encore question d’une phase d’expérimentation plus poussée, à venir au mois de septembre, pour une dizaine de jours, dans le cadre d’un PopUp Tour ouvert au public.

Le rendez-vous avait finalement été repoussé à mars 2018, pour des contraintes « techniques et réglementaires ». En premier lieu, la vitesse limitée à 18 km/h sur la Seine pour les bateaux de plaisance de moins de 20 m de long (et 12 km/h pour ceux d’une longueur supérieure).

Les tests avaient finalement été « ajournés », à défaut, entre autres, d’un accord avec le Port autonome de Paris, qui mettait ses pontons à disposition pour 1 000 euros par jour, sans branchements, selon Alain Thébault.

« On ne va pas continuer à pédaler dans le vide en passant des mois à discuter avec les administrations », avait déclaré l’intéressé, à l’heure où Genève et une commune voisine proposaient de financer les expérimentations sur le lac Léman.

Sur place, l’ouverture au public est prévue pour le printemps 2018.

Et à Paris ? Tout espoir n’est pas perdu, à en croire Joséphine Thébault, interrogée ce matin sur LCI.

Du Qatar au passe Navigo

La directrice des opérations de SeaBubbles – et fille d’Alain Thébault – n’exclut pas de pouvoir, l’an prochain, relier la tour Eiffel à Notre-Dame « en moins de 15 minutes ».

Anne Hidalgo, qui soutient le projet de longue date, est sur la même ligne. Assurant avoir « saisi les services de l’État pour qu’une solution soit trouvée », elle veut croire que les SeaBubbles « sont en bonne voie d’être testées à Paris en 2018 ».

Un travail collectif entre tous les acteurs concernés a été engagé dans ce sens, à l’issue d’une réunion organisée le 24 novembre à l’initiative de la ministre des Transports Élisabeth Borne.

SeaBubbles pourrait être autorisé, pour une période d’essai, à circuler à une vitesse de 30 km/h avec ses navettes qu’Alain Thébault décrit comme des « [œufs] de quatre places […] avec quatre ailes en dessous pour [les] soulever ».

La technologie en question était initialement exploitée avec l’Hydroptère, du nom d’un voilier qui a fait tomber plusieurs records dont, en 2009, celui de la vitesse moyenne sur le mille nautique (50,17 nœuds).

L’air qui s’engouffre sous ces quatre ailes profilées génère une portance telle que les navette se soulèvent à partir de 10 km/h – d’où le qualificatif de « volantes ».

Les traînées sont réduites de 40 % par rapport à des embarcations « classiques », ce qui permet de tourner intégralement à l’électrique, avec des panneaux solaires et des stations de recharge qui stockent l’énergie produite par les cours d’eau.

SeaBubbles compte, dans un premier temps, s’aligner sur le prix des VTC. À plus long terme, l’ambition est d’être intégré dans les abonnements de transport public comme le passe Navigo.

Le modèle aujourd’hui testé sur le Léman peut accueillir quatre passagers. Le bureau d’étude finalise actuellement une version « bus » qui pourrait transporter une centaine de personnes… et à laquelle des GAFA s’intéressent, selon Joséphine Thébault.

Une version autonome est également en développement. La demande en la matière émane principalement de Dubaï et du Qatar.

Crédit photo : page Facebook SeaBubbles

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