Second Life frappé par une crise bancaire

Mobilité

Rattrapée par la réalité, la banque virtuelle Ginko a été contrainte de
fermer ses portes.

Incapable d’honorer des demandes de retrait d’un montant global de 180 000 dollars, la banque Ginko de Second Life a été contrainte de fermer ses portes pour insolvabilité.

Avant sa faillite, la banque détenait plus de 700 000 dollars d’actifs pour ses titulaires de compte. Ces actifs auraient dû être convertis en obligations au taux de 3 % avant d’être cotées au World Stock Exchange pour permettre aux consommateurs de convertir leurs actifs en liquidités.

Les clients de Ginko se sont rués sur leurs comptes à la suite de l’interdiction des paris imposée le mois dernier dans le cadre du jeu virtuel.

Incapable d’honorer les demandes de retrait, la banque a tout d’abord commencé par abaisser les limites de retrait quotidien, interdisant ainsi la vente à part des actifs.

« Nous espérions que le public retrouverait son calme et que nous pourrions reprendre une activité normale, mais cela semble désormais improbable voire impossible », a indiqué la banque sur son site. « Nous n’allons pas disparaître pour autant et les investissements que nous avons réalisés existent toujours et ne seront pas liquidés. » La banque Ginko est dirigée depuis Sao Paulo au Brésil par Nicholas Portocarrero et Adre Sanchez.

Second Life propose des Linden Dollars comme moyen de paiement dans le monde virtuel. Le taux de change pour la devise virtuelle est défini selon un taux électronique. Jouant le rôle de banque centrale, le développeur du jeu Linden Lab surveille les taux et contrôle l’afflux de devises supplémentaires afin de contrôler l’inflation.

Les joueurs disposant d’un abonnement premium à 9,95 dollars/mois perçoivent un traitement hebdomadaire de 300 Linden Dollars (soit un peu plus de $1). Ils peuvent également gagner de l’argent en vendant des produits tels que des vêtements, des maisons ou d’autres accessoires.

Les banques en activité dans le monde virtuel dirigent leurs activités sans surveillance, a déclaré un porte-parole de Linden Lab à Vnunet.com. N’importe qui peut facilement créer un schéma en pyramide, en offrant des taux d’intérêt élevés où les premiers clients sont payés grâce aux dépôts effectués par les derniers clients, pour provoquer un véritable vent de panique virtuel.

Linden Lab a rappelé qu’il avait averti les utilisateurs de l’absence d’organismes de régulation. La société a déclaré qu’elle préparait un communiqué concernant la faillite de la banque, mais à l’heure où nous publions le présent article, aucun communiqué n’a été rendu public.

Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 13 août 2007.