Sécurité IT : le phishing ne connaît pas la crise

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IBM constate que les cyber-attaques, souvent d’origine interne aux entreprises visées, s’appuient de plus en plus fréquemment sur des e-mails piégés.

Plus de la moitié des cyber-attaques perpétrées dans le monde l’année dernière avaient une origine interne aux entreprises qui en ont été victimes.

C’est l’un des principaux constats établis par IBM dans l’édition 2015 de son rapport Cyber Security Intelligence Index (document PDF, 24 pages).

Le groupe informatique américain note que sur les 45 % d’assauts menés par des tiers externes aux organisations ciblées, plus des deux tiers ont impliqué des pirates initiés… et malintentionnés. Mais dans la moitié des cas, des acteurs involontaires sont aussi concernés.

Plus de 50 % des attaques étudiées en 2014 ont visé des entités basées aux Etats-Unis. Le pays d’origine est généralement le même que celui de destination. La France se trouve d’ailleurs dans le top 5 des nations les plus touchées par ces attaques « locales ».

Si le déni de service distribué – DDoS, qui vise à rendre des ressources indisponibles en les saturant de requêtes – inquiète toujours autant les entreprises, les craintes sont aussi très vives autour du spear phishing (« harponnage » au Québec ; pas d’équivalent officiel dans les ouvrages de référence).

Cette pratique, qui consiste à cibler spécifiquement des personnes pour obtenir un accès à des données sensibles ou les inciter à ouvrir une pièce jointe au risque d’exécuter un programme malveillant, se répand dans le monde de l’entreprise.

Le taux de ces spams piégés par rapport à l’ensemble des courriels non sollicités à caractère commercial est effectivement de 4 % début 2015, alors qu’il n’avait jamais dépassé les 1 % jusqu’à l’été 2013, souligne Silicon.fr. Les attaques sont en outre de mieux en mieux préparées, comme l’indique IBM dans un deuxième rapport baptisé X-Force.

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