Serveurs : IBM taille des croupières à tous ses concurrents

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Après plusieurs trimestres consécutifs de récession, le déclin du marché des serveurs semble enrayé, indique le cabinet d’études IDC. Autre enseignement : le dynamisme d’IBM qui s’impose comme le n°1 des fournisseurs.

Au deuxième trimestre 2003, IBM a assis sa position de numéro un mondial des serveurs, indique le cabinet d’études IDC. Durant cette période, les ventes d’IBM ont enregistré une progression de 10,1 %, à 3,2 milliards de dollars, ce qui représente 30,4 % des ventes mondiales de serveurs. Big Blue relègue donc Hewlett-Packard à la seconde place, avec une part de marché de 27,7 %. La progression des ventes de ce dernier n’a été en effet que de 0,4 %, à 2,9 milliards de dollars. Ce qui est tout de même mieux que Sun Microsystems, ex-n° 1 du marché des serveurs à la fin des années 90 et désormais troisième fournisseur, dont les ventes ont chuté de 18,7 %, soit 1,4 milliard de dollars. Le quatrième fournisseur est sans surprise Dell qui a maintenu au deuxième trimestre une forte croissance de ses ventes, 10 %, à 980 millions de dollars. Au total, le marché mondial des serveurs a dégagé sur cette période un chiffre d’affaires de 10,616 milliards de dollars, en légère augmentation (0,2 %) sur les 10,597 milliards du deuxième trimestre 2002. Ce sont les deux principaux enseignements de l’étude d’IDC : d’une part la progression d’IBM qui a pris des positions à ses concurrents et d’autre part la fin de la récession de ce marché. Par ailleurs, Sun Microsystems confirme son déclin, mais ça ce n’est pas une surprise. Ainsi sur le segment des serveurs Unix, qui pèse 4,33 milliards de dollars et a enregistré sur cette période une baisse de 5,2 %, dont il est le leader, avec une part de marché de 33 %, ses ventes ont chuté sur un an de 19,1 %, à 1,34 milliard de dollars. Ce qui lui a fait perdre 5,7 points de parts de marché, au profit du n° 3, IBM, qui a gagné 5,2 points de parts de marché, grâce à des ventes en hausse de 20,4 % à 1,06 milliard de dollars. Quant au n° 2, HP, ses ventes de serveurs Unix se sont légèrement érodées : 3,6 % à 1,36 milliard de dollars.

Les serveurs lames séduisent

Du côté des serveurs à architecture X86 (Intel), qui désormais pèsent plus que les serveurs propriétaires (sous Unix), avec un chiffre d’affaires de 4,46 milliards de dollars, en hausse de 10,7 %, le n°1 demeure HP avec une part de marché est de 33,1 %. Mais là également, HP ainsi que Dell, le n° 2, ont cédé du terrain à IBM dont les ventes ont progressé de 23 % atteignant 778 millions de dollars alors que celles de HP et de Dell n’ont progressé respectivement que de 9,2 %, à 1,48 milliard de dollars, et 10 % à 980 millions de dollars. Par ailleurs les serveurs sous Linux ? il s’agit essentiellement de serveurs Intel – confirment leur succès avec des ventes en hausse de 40 % à 650 millions de dollars. Notons que Sun met les bouchées doubles pour imposer Solaris, son Unix, comme alternative à Linux sur les architectures x86 (voir édition du 20 mai 2003). Le constructeur vient en effet de mettre gratuitement à disposition des constructeurs une suite logicielle permettant d’accélérer le processus de validation d’une plate-forme matérielle x86 pour l’utilisation de Solaris. Remarquons enfin le succès des serveurs lames (voir édition du 26 novembre 2002), dont les ventes ont été multipliées par huit en un an et représentent désormais un chiffre d’affaires non négligeable de 119 millions de dollars.