Services réseaux télécoms : fusion reportée pour Nokia et Siemens

Mobilité

Siemens est trempé dans une affaire de corruption. Les deux futurs
partenaires repoussent le rapprochement de leurs divisions dédiées au premier
trimestre 2007.

Le projet de de fusion des divisions équipements télécoms de Siemens et de Nokia a été ajournée en raison de l’enquête relative à une affaire de corruption qui a récemment éclaté chez le premier équipementier.

Initialement, la fusion devait être bouclée en janvier 2007 et donner naissance à une nouvelle entité baptisée Nokia Siemens Networks. Mais l’accord a été reporté à une date indéterminée dans le courant du premier trimestre afin de permettre à Siemens « d’entreprendre les actions de mise en conformité appropriées avant de conclure la transaction », peut-on lire dans une déclaration conjointe préparée par les deux futurs partenaires.

La mise en conformité a été initiée aux plus hauts niveaux hiérarchiques de Siemens dès la mi-novembre, après qu’ait éclaté le scandale autour des manipulations frauduleuses destinées à arracher certains contrats juteux de téléphonie fixe en Europe.

L’enquête a permis de mettre à jour l’existence de oecaisses noires? sur certains comptes suisses pour un montant total de quelque 400 millions d’euros.

La police et les inspecteurs du fisc allemands ont perquisitionné les bureaux du siège social de Siemens, ainsi que le domicile de certains hauts responsables. A l’issue de leurs perquisitions, plus de 30 000 documents ont été saisis et six dirigeants de Siemens ont été placés en état d’arrestation.

Selon les analystes, le scandale ne devrait pas bouleverser totalement le bon déroulement de la fusion. L’accord a en effet obtenu l’aval des autorités anti-trust américaine et européenne avant le début du scandale et les deux partenaires ont d’ores et déjà défini la structure organisationnelle et le mode de fonctionnement de la future co-entreprise.

Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 18 décembre 2006